Culture
Nadia Beugré, une artiste ivoirienne qui danse avec son âme
Entre puissance et vulnérabilité, la chorégraphe explore les mémoires du corps et de l’histoire.
Nadia Beugré incarne une énergie rare, mêlant force brute et sensibilité profonde. À travers ses créations, cette danseuse et chorégraphe ivoirienne interroge son identité, son héritage culturel et les cicatrices intimes qui façonnent son art. Son dernier spectacle, *Épique ! (pour Yikakou)*, présenté lors du Festival Montpellier Danse, plonge dans les racines familiales et les vestiges d’un passé englouti.
Son parcours artistique est une quête permanente. Depuis ses débuts avec *Espace vide : moi*, jusqu’à ses œuvres récentes, elle creuse les strates de son histoire personnelle et collective. Son corps, à la fois outil et témoin, devient le terrain d’une exploration sans concession. Parfois secoué de tremblements incontrôlables, il révèle une vulnérabilité qui contraste avec sa présence scénique, d’une intensité magnétique.
Pour Nadia Beugré, la danse est un langage universel, capable de transcender les frontières entre tradition et modernité. Son style unique fusionne les danses africaines et les codes de la chorégraphie contemporaine, créant une esthétique résolument personnelle. * »Mon corps est un territoire à écouter »*, confie-t-elle, soulignant comment chaque mouvement nourrit sa création.
Dans *Épique ! (pour Yikakou)*, elle exhume les souvenirs d’un village disparu, celui de son père. Face au public, elle partage cette quête de mémoire, entre douleur et résilience. * »Je veux réparer les traumatismes »*, murmure-t-elle, évoquant le poids d’un nom hérité de ses aïeules : Gbahihonon, * »celle qui dit ce qu’elle voit »*.
Formée auprès de figures majeures comme Béatrice Kombé ou Mathilde Monnier, Nadia Beugré a su forger un univers artistique sans compromis. Sur scène, son énergie se transforme : les tensions s’effacent, laissant place à une gestuelle organique, généreuse, presque libératrice. Le public est emporté par cette danse qui parle autant à l’âme qu’au corps.
À 44 ans, elle refuse les étiquettes, se définissant simplement comme * »une bête créative »*. Son art, à l’image de sa personne, est un volcan en éruption permanente, où la lave des émotions se mue en beauté pure.
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