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Mali: démission des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires

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Le président et le Premier ministre de transition maliens ont démissionné après leur arrestation lundi par les militaires, dans ce qui s’apparente à un deuxième coup d’Etat en neuf mois et qui a poussé les Etats-Unis à suspendre mercredi leur assistance aux forces maliennes.

Le président Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane ont démissionné en présence de la mission de diplomates venus les voir à la base militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, a dit à un correspondant Baba Cissé, conseiller spécial du colonel Assimi Goïta, à l’origine de ce coup de force aux conséquences imprévisibles.

En réalité, ils ont démissionné avant l’arrivée de la mission à Kati, lieu de leur rétention, a dit à des journalistes sous le couvert de l’anonymat un membre de la délégation constituée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de l’Union africaine (UA) et de la Mission de l’Onu dans le pays (Minusma).

La délégation s’est ensuite rendue dans les bureaux du colonel Goïta, vice-président de la transition, qu’elle avait déjà rencontré mardi. « On a revu le vice-président pour lui dire notre désaccord », a déclaré le même membre de la délégation.

Ces démissions, dont on ignore les conditions mais qui figuraient parmi les multiples scénarios possibles depuis le coup de tonnerre de lundi, maintiennent une inconnue totale sur la suite des évènements dans ce pays crucial pour la stabilité du Sahel, plongé depuis des années dans une inextricable crise polymorphe.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné à l’unanimité cette éviction sans toutefois parler de coup de force, ni envisager de mesures coercitives.

« Imposer un changement de direction de la transition par la force, y compris par des démissions forcées, (est) inacceptable », a déclaré le Conseil.

Libération « de façon graduelle »

Les Etats-Unis ont suspendu l’assistance aux forces de sécurité et de défense maliennes, a annoncé le département d’Etat, précisant que Washington étudierait « des mesures ciblées contre les responsables politiques et militaires qui ont entravé la transition civile vers une gouvernance démocratique ».

Si les efforts de médiation n’aboutissent pas, « nous prendrons des sanctions contre tous ceux qui empêchent le processus de transition de se développer », a prévenu auparavant le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dont le pays engage environ 5.000 soldats au Sahel.

Les pays européens sont également prêts à des sanctions, a déclaré le président français Emmanuel Macron qui a parlé de « coup d’Etat dans le coup d’Etat ». La Cédéao a elle aussi fait savoir que des sanctions étaient possibles, comme elle l’avait fait après le coup d’Etat mené par les mêmes colonels en août 2020.

La rencontre de la mission de la Cédéao avec les dirigeants arrêtés s’annonçait lourde de conséquences.

« Les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement », a dit le collaborateur du colonel Goïta.

Le colonel Goïta « nous a dit qu’ils travaillaient aux modalités de leur libération », a dit le chef de la délégation de la Cédéao, Goodluck Jonathan.

« Après la démission du président et du Premier ministre, les personnes détenues vont recouvrer leur liberté, cela se fera de façon graduelle pour d’évidentes raisons de sécurité », ensuite déclaré devant la presse Baba Cissé, le conseiller du colonel Goïta.

Mais la mission, ainsi qu’une grande partie de la communauté internationale, n’entendait pas seulement obtenir des assurances quant à leur état de santé et exiger leur libération immédiate. Elle réclamait un retour à la transition, censée ramener des civils élus au pouvoir début 2022.

Dans un communiqué publié lundi soir, les organisations africaines, la Minusma, la France, les Etats-Unis et d’autres prévenaient qu’ils n’accepteraient pas un fait accompli comme une démission forcée.

Depuis leur arrestation, le président et le Premier ministre de transition sont tenus au secret au camp militaire de Kati, là où le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu un an plus tôt, avait été conduit lui aussi par les colonels en août 2020 et poussé à annoncer sa démission.

Tous deux sont depuis réduits au silence.

« Différends profonds »

C’est le colonel Goïta qui a indiqué mardi les avoir écartés en les accusant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays dans la tourmente des violences jihadistes et en tous genres.

Le nouveau gouvernement annoncé lundi dépossédait de leur portefeuille sécuritaire deux des acteurs principaux du putsch d’août 2020.

Baba Cissé a invoqué mercredi soir des « différends profonds tant sur la forme que sur le fond » et des « blocages » auxquels le président de transition se serait livré, par exemple contre la préparation des élections à venir ou l’arrestation de responsables suspects de « mauvaise gestion financière ».

Il a paru confirmer que les colonels auteurs du putsch d’août 2020 avaient mal pris que le président et le Premier ministre aient écarté deux d’entre eux de postes clés dans le gouvernement qu’ils ont annoncé lundi. Il y a eu « des limogeages ou des changements abusifs » qui pouvaient « avoir comme conséquence la démoralisation des troupes et une certaine rupture dans la chaîne de commandement », a dit le conseiller du colonel Goïta.

Le coup de force, énième soubresaut de l’histoire contemporaine malienne, soulève une multitude de questions quant à son impact sur la lutte antijihadiste et sur la gouvernance au Mali, et plus immédiatement sur la relation future avec les colonels et le respect des échéances prévues, comme la tenue d’élections début 2022.

 

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« Cessez-le-feu » à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

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"Cessez-le-feu" à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont opposé leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza.

Les Etats-Unis ont mis leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l’article 99 de la Charte des Nationsunies permettant au secrétaire général d’attirer l’attention du Conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Mais les Américains, alliés d’Israël qui ont vendredi mis leur véto pour la 35e fois depuis 1970 à une résolution sur le dossier israélo-palestinien (sur 39 au total), ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a également dénoncé l' »échec moral » de l’absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.

De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a remercié les Etats-Unis de « rester fermement à nos côtés », estimant qu’un cessez-le-feu ne serait possible que par la « destruction du Hamas ».

« Nous n’abandonnerons pas », a quant à lui assuré l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour.

Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », la libération des otages et l’accès humanitaire.

« Alors que la crise à Gaza s’aggrave et qu’elle menace de s’étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte », a déclaré l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil.

« Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires », a abondé l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy.

Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres « reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire », a déclaré à l’AFP son porte-parole Stéphane Dujarric.

Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter l »effondrement total de l’ordre public » dans la bande de Gaza.

« Je condamne sans réserve » les attaques du Hamas du 7 octobre, mais « les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien », a-t-il déclaré.

A Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé aussi à une fin « immédiate » de la guerre.

Après l’attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël a imposé un « siège complet » et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n’y entrent qu’au compte-gouttes, alors qu’environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement selon l’ONU depuis le début des hostilités, qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c’est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de vétos russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des « pauses et couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza, pas à un « cessez-le-feu » ni même une « trêve ».

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Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

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Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

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Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

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Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

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