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Économie

L’ultra fast fashion : une bombe écologique et sociale à bas prix

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Des milliers de nouveautés quotidiennes, des coûts dérisoires et un impact dévastateur : le modèle chinois de Shein et Temu révolutionne – et fragilise – l’industrie textile.

L’ultra fast fashion, ciblée par une proposition de loi au Sénat pour limiter son empreinte environnementale, domine désormais le marché avec des collections renouvelées à un rythme effréné et des prix défiant toute concurrence. Ces vêtements, produits massivement dans des conditions souvent critiquées, bousculent les géants traditionnels du prêt-à-porter.

Une analyse révèle que Shein, pionnier du secteur, propose en moyenne plus de 7 200 nouveaux articles chaque jour, contre seulement 290 pour H&M. Cette cadence infernale repose sur une logique implacable : concevoir, fabriquer et livrer un vêtement en moins d’une semaine, contre trois pour la fast fashion classique. La clé ? Une maîtrise technologique poussée, où l’intelligence artificielle optimise chaque étape, de la création à la logistique.

Les prix, eux, atteignent des niveaux inédits. Un tee-shirt peut y être vendu à 2 euros, quand la moyenne du marché avoisine les 14 euros. Une stratégie qui brouille les repères des consommateurs et exerce une pression insoutenable sur les acteurs historiques. Derrière ces tarifs attractifs se cachent toutefois des coûts cachés : une pollution massive, des exemptions douanières controversées et des conditions de travail fréquemment dénoncées.

Cette course effrénée au toujours moins cher et toujours plus rapide redéfinit les standards de l’industrie, mais à quel prix ? Entre disruption et dérives, l’ultra fast fashion pose une question brûlante : jusqu’où peut-on pousser la logique du low-cost sans sacrifier l’éthique et la planète ?

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