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L’Otan en alerte : Rutte exige un bouclier antiaérien cinq fois plus puissant face à la Russie

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Face à la menace russe, l’Alliance atlantique prépare une montée en puissance historique de ses systèmes de défense. Moscou dénonce une « logique d’agression ».

Le secrétaire général de l’Otan a lancé un appel sans précédent pour renforcer drastiquement les moyens de protection des pays membres. Lors d’une intervention à Londres, Mark Rutte a plaidé pour une multiplication par cinq des capacités de défense aérienne et antimissile de l’Alliance, jugeant cette augmentation vitale face aux risques persistants venant de Russie.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions accrues, alors que les Occidentaux cherchent à consolider leur posture militaire après plus de deux ans de conflit en Ukraine. Le dirigeant néerlandais a souligné que la sécurité collective devait passer par un effort financier massif, incluant non seulement les budgets militaires classiques, mais aussi des investissements dans la cybersécurité et la protection des frontières.

La réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre. Le Kremlin a vivement critiqué cette initiative, qualifiant l’Otan d’outil de confrontation plutôt que de coopération. Cette rhétorique hostile illustre l’écart grandissant entre les deux blocs, malgré les appels répétés à une désescalade.

Parallèlement, les discussions sur les engagements financiers des membres de l’Alliance se poursuivent sous l’impulsion des États-Unis. Washington pousse ses partenaires à atteindre l’objectif de 5 % du PIB consacré à la défense, un seuil qui pourrait être acté lors du prochain sommet à La Haye.

Du côté britannique, le nouveau gouvernement travailliste a déjà annoncé des mesures ambitieuses, avec une augmentation progressive des dépenses militaires et le développement d’équipements stratégiques, comme une nouvelle flotte de sous-marins nucléaires. Ces projets s’inscrivent dans une volonté affichée de se préparer à des conflits de haute intensité, dans un environnement géopolitique de plus en plus instable.

La visite de Mark Rutte dans une usine d’armement britannique a symbolisé cette dynamique de réarmement, soulignant le rôle clé de l’industrie de défense dans la sécurité collective comme dans l’économie nationale. Reste à voir si les autres pays européens suivront cet élan, alors que les budgets publics restent contraints par d’autres priorités sociales et économiques.

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