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L’Iran au bord du seuil nucléaire : l’AIEA tire la sonnette d’alarme

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Le directeur de l’agence onusienne estime que Téhéran possède désormais les capacités techniques pour fabriquer l’arme atomique, à quelques mois de pourparlers cruciaux avec Washington.

L’Iran a franchi une étape décisive dans son programme nucléaire, selon les déclarations préoccupantes du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les experts considèrent que le pays dispose désormais de l’ensemble des composants nécessaires à la fabrication d’une bombe, même si le processus d’assemblage final n’a pas encore été engagé. Cette évaluation intervient à un moment particulièrement sensible, alors que des négociations indirectes entre Téhéran et Washington doivent reprendre prochainement sous médiation internationale.

Les autorités iraniennes maintiennent leur position officielle, affirmant que leurs activités nucléaires restent strictement civiles. Pourtant, les inspections menées par les experts internationaux peinent à dissiper les doutes de la communauté internationale. Le pays continue d’enrichir de l’uranium à des niveaux bien supérieurs aux limites fixées par l’accord de 2015, tout en accumulant des stocks importants de matière fissile. Ces développements techniques, couplés à l’absence de transparence totale, alimentent les craintes d’une possible militarisation du programme.

La situation diplomatique reste extrêmement tendue. Alors que les discussions entre les deux pays ennemis doivent se poursuivre à Rome, les positions affichées semblent difficilement conciliables. Les États-Unis exigent un arrêt complet des activités d’enrichissement, tandis que l’Iran considère cette demande comme inacceptable. Les récentes déclarations contradictoires des négociateurs américains ont d’ailleurs provoqué l’ire des responsables iraniens, qui y voient un manque de sérieux dans l’approche diplomatique.

Dans ce contexte de méfiance réciproque, la visite du directeur de l’AIEA à Téhéran revêt une importance particulière. L’agence onusienne joue un rôle clé dans la vérification des engagements nucléaires, mais se heurte régulièrement à des restrictions d’accès sur certains sites sensibles. La capacité à instaurer un mécanisme de contrôle fiable apparaît comme une condition essentielle à toute éventuelle reprise des négociations sur un accord élargi.

Alors que la tension monte, la communauté internationale observe avec inquiétude cette course contre la montre diplomatique. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si un compromis reste possible ou si la région s’engage vers une nouvelle escalade aux conséquences imprévisibles.

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