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L’IA, nouveau confident des Français : entre réconfort et risques psychologiques

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De plus en plus d’utilisateurs se tournent vers les chatbots comme alternative aux échanges humains, suscitant l’inquiétude des professionnels de santé.

En France, les intelligences artificielles conversationnelles s’immiscent progressivement dans la sphère intime. Certains y voient un soutien émotionnel accessible, voire une alternative aux consultations psychologiques. Une Bordelaise de 35 ans, entrepreneuse et mère de famille, confie échanger quotidiennement avec ChatGPT, y trouvant une écoute qu’elle estime plus efficace que celle d’un thérapeute. Selon elle, l’outil a évolué pour adopter un langage naturel, créant une forme de complicité.

Les chiffres confirment cette tendance : 26 % des Français utiliseraient désormais l’IA dans leur vie privée, soit une hausse de 10 points en un an. Pour certains, comme Antoine, étudiant toulousain de 19 ans, ces plateformes deviennent des refuges lors de périodes difficiles, comme une rupture amoureuse. L’absence de jugement et la gratuité renforcent cet attrait, bien que les experts alertent sur les dangers d’un isolement accru, particulièrement chez les jeunes.

Les spécialistes soulignent le mécanisme de gratification instantanée propre à ces outils, capable de générer un attachement émotionnel. Si certains psychologues reconnaissent leur utilité ponctuelle, notamment pour des personnes en détresse sociale, ils mettent en garde contre la confidentialité des données partagées. La CNIL rappelle que les conversations peuvent être exploitées pour affiner les modèles d’IA, soulevant des questions éthiques.

Des utilisateurs, conscients des risques, adaptent leurs pratiques en modifiant les détails sensibles. Mais la frontière entre assistance et dépendance reste floue, dans un contexte où l’accès aux soins mentaux reste inégal. L’essor de ces technologies pose ainsi un défi de société : comment encadrer leur usage sans priver certains d’un recours parfois vital ?

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