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Économie

L’Europe dévoile son plan climat 2040 : entre ambitions et concessions

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Alors que le continent suffoque sous des vagues de chaleur, l’UE présente enfin sa feuille de route pour réduire drastiquement ses émissions d’ici 2040, mais les divisions persistent entre États membres.

La Commission européenne a finalement déposé ce mercredi sa proposition d’objectifs climatiques pour 2040, après des mois de débats internes. Le texte prévoit une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990, conformément aux recommandations scientifiques. Toutefois, pour apaiser les réticences de certains pays, des mécanismes de flexibilité ont été intégrés, suscitant l’inquiétude des défenseurs de l’environnement.

Parmi les mesures controversées figure la possibilité, à partir de 2036, d’inclure des crédits carbone internationaux dans le calcul des réductions, à hauteur de 3 % du total. Les ONG dénoncent une échappatoire qui risque de détourner des fonds essentiels à la transition écologique en Europe. Selon elles, ces dispositifs n’offrent pas de garanties suffisantes sur leur efficacité réelle.

Les négociations s’annoncent ardues, alors que les positions divergent fortement au sein de l’Union. Certains gouvernements, comme ceux de Hongrie ou de la République tchèque, contestent ouvertement l’ambition affichée, invoquant des risques pour leur industrie. À l’inverse, des pays comme l’Espagne ou le Danemark soutiennent fermement la proposition. L’Allemagne, quant à elle, voit d’un bon œil les assouplissements proposés, tandis que la France réclame des ajustements, notamment sur la place du nucléaire dans la stratégie énergétique.

Le calendrier est désormais serré : les ministres de l’Environnement doivent se pencher sur le texte dès la mi-juillet, avant un vote prévu en septembre. L’objectif est d’aboutir à un accord avant la COP30, qui se tiendra en novembre à Belém, au Brésil. Mais les délais sont courts, et les compromis politiques difficiles à trouver dans un contexte de montée des conservatismes en Europe.

Cette étape est pourtant cruciale pour respecter l’engagement de neutralité carbone d’ici 2050. Elle impliquera des changements profonds, tant dans les modes de production que dans les habitudes quotidiennes des citoyens : généralisation des véhicules électriques, abandon progressif des énergies fossiles, rénovation massive des logements… Un défi colossal, qui nécessitera cohésion et détermination.

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