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Le Maroc et Israël signent de nouveaux accords de coopération

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Les chefs de la diplomatie israélienne et marocaine ont signé mercredi des accords portant notamment sur la coopération politique, l’aviation et la culture, lors de la première visite au Maroc d’un haut responsable israélien, sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays.

Ces accords « apporteront à nos pays innovation et opportunités au profit de nos enfants », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, saluant « la restauration de la paix et l’amitié » impulsées par le rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc.

Le royaume a été le quatrième pays arabe — après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan — à avoir normalisé ses relations avec Israël en 2020 sous l’impulsion des Etats-Unis de Donald Trump, en contrepartie d’une reconnaissance américaine de sa « souveraineté » sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Deux accords et un mémorandum de coopération portant sur l’aviation, la culture et les sports ainsi que sur la création de mécanismes de consultations politiques ont été signés durant la première journée de cette visite qualifiée d' »historique » par le chef de la diplomatie israélienne.

Les deux pays avaient déjà signé des accords dans les domaines de l’eau, de l’aviation et de la finance au moment de la première visite d’une délégation de responsables israéliens arrivés en décembre 2020 à bord d’un premier vol direct entre Rabat et Tel-Aviv.

Liens profonds

Lors de leur rencontre, M. Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita ont évoqué la situation au Moyen-Orient et notamment le conflit israélo-palestinien, le ministre marocain soulignant la nécessité de « reprendre les négociations » pour « parvenir à une solution sur la base de deux Etats ».

Le chef de la diplomatie israélienne n’a lui pas évoqué la question palestinienne, préférant souligner l’importance de la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes, prouvant selon lui que « quelque chose est en train de changer dans la région ».

Dans la foulée de l’annonce de normalisation avec l’Etat hébreu, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait assuré au président palestinien Mahmoud Abbas la poursuite de « l’engagement permanent et soutenu du  Maroc en faveur de la cause palestinienne juste ».

La cause palestinienne continue de mobiliser la société civile, quelques partis d’extrême gauche et des islamistes, qui restent opposés à toute normalisation des relations avec l’Etat hébreu, qualifiée de trahison par les Palestiniens.

Le Maroc et Israël ont entretenu des relations officielles de 1993 à 2000, date du déclenchement de la seconde intifada dans les Territoires palestiniens contre l’occupation israélienne.

Dans sa déclaration, M. Lapid a souligné les liens culturels profonds entre le royaume et les Israéliens d’origine marocaine. Il doit inaugurer jeudi une représentation diplomatique à Rabat et visiter Beth-El, une des synagogues les plus emblématiques de la mégapole Casablanca (ouest), avant de repartir.

La communauté juive du Maroc, présente depuis l’Antiquité, est la plus importante d’Afrique du Nord (environ 3.000 personnes) et a représenté jusqu’à 10% de la population à la fin des années 1940. Et les quelque 700.000 Israéliens d’ascendance marocaine ont souvent gardé des liens forts avec leur pays d’origine.

« Nouvelles opportunités »

La visite de M. Lapid intervient un peu plus de deux semaines après le lancement des lignes aériennes commerciales directes entre les deux pays. Avant la pandémie, de 50.000 à 70.000 touristes israéliens, pour la plupart d’origine marocaine, visitaient chaque année le royaume mais devaient transiter par d’autres pays.

Avant la rencontre entre les deux ministres, des responsables israéliens dont le ministre du Bien-être Meir Cohen et le président de la commission des Affaires étrangères au Parlement Ram Ben Barak ont visité le mausolée royal où sont enterrés les rois Hassan II et Mohammed V.

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a salué la visite de Yaïr Lapid, affirmant que les Etats-Unis, artisans sous Donald Trump du rapprochement israélo-marocain, continueraient d’oeuvrer avec les deux pays à « créer un futur plus pacifique, sûr et prospère pour tous les peuples du Moyen-Orient ».

Le Maroc et Israël avaient en outre signé en juillet à Rabat un accord de coopération en matière de cyberdéfense,  portant sur « la coopération opérationnelle, la recherche, le développement et le partage d’informations », avait indiqué sur Facebook la direction nationale israélienne de la cybersécurité.

Récemment, le royaume a été accusé d’avoir eu recours au logiciel d’espionnage Pegasus, conçu par la société israélienne NSO, d’après une enquête d’un consortium de médias internationaux. Rabat a catégoriquement démenti « ces allégations mensongères et infondées » et enclenché des procédures judiciaires.

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Le Japon ouvre ses réserves stratégiques de riz pour enrayer l’envolée des prix

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Le Japon ouvre ses réserves stratégiques de riz pour enrayer l'envolée des prix

Face à l’augmentation record des coûts alimentaires, le gouvernement japonais a pris la décision sans précédent de puiser dans ses réserves stratégiques de riz, une mesure visant à stabiliser les prix sur le marché intérieur.

Le Japon, connu pour sa culture du riz, a toujours considéré cet aliment comme un pilier de sa sécurité alimentaire. En réponse à des conditions météorologiques défavorables en 2023, la récolte de riz a été considérablement réduite, entraînant une flambée des prix qui s’est prolongée jusqu’à l’été 2024. Malgré une légère reprise de la production l’année suivante, les prix n’ont pas baissé, alimentés par une demande croissante et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

Le ministère de l’Agriculture, dirigé par le ministre Taku Eto, a donc décidé de libérer 210.000 tonnes de riz, soit environ 3% de la consommation nationale annuelle, pour tenter de maîtriser cette inflation. Cette initiative marque une première dans l’histoire des réserves de riz japonaises, qui ont été créées en 1995 après des pénuries causées par de mauvaises récoltes. Jusqu’à récemment, ces stocks étaient réservés aux situations de catastrophes naturelles ou de pertes de récoltes majeures.

L’analyse des prix montre une augmentation vertigineuse, avec un sac de cinq kilos de riz atteignant 3.688 yens (environ 23 euros) en janvier 2025, soit une hausse de 82% par rapport à l’année précédente. Cette escalade des coûts a des répercussions directes sur les consommateurs, déjà confrontés à une inflation générale de 3% sur les produits non frais.

La décision de puiser dans les réserves stratégiques n’est pas sans risque. Selon Masayuki Ogawa, professeur à l’université d’Utsunomiya, cette action pourrait perturber la stabilité de la production de riz à long terme. De plus, certains producteurs pourraient avoir retenu leurs stocks dans l’espoir de profits plus élevés, une pratique qui pourrait être reconsidérée à la lumière de l’intervention gouvernementale.

Cependant, le gouvernement envisage également d’augmenter les importations de riz, bien que les droits de douane élevés rendent cette option coûteuse. Le riz thaïlandais, par exemple, est considérablement moins cher que son équivalent japonais, ce qui pourrait offrir une alternative viable.

En attendant, les consommateurs cherchent des solutions alternatives. Certains, comme Nami Tanaka, ont commencé à substituer le riz par des produits à base de blé ou de maïs, plus abordables. Cette tendance pourrait s’amplifier si les prix du riz restent élevés, affectant non seulement les habitudes alimentaires mais aussi la culture culinaire japonaise.

Cette intervention gouvernementale souligne l’urgence de stabiliser les marchés alimentaires, tout en mettant en lumière les défis d’une gestion équilibrée des ressources stratégiques dans un contexte économique et environnemental changeant.

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Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

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Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

Un attentat à la voiture-bélier, perpétré par un demandeur d’asile afghan, a blessé 28 personnes à Munich, exacerbant les tensions politiques à l’approche des élections législatives allemandes du 23 février.

Jeudi matin, un individu de 24 ans, identifié comme Farhad N., a utilisé une Mini Cooper pour percuter la foule lors d’une manifestation syndicale à Munich. Cet acte a non seulement causé des blessures graves à plusieurs personnes, mais il a également déclenché une vague de réactions politiques. Le chancelier Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse à Fürth, a fermement condamné l’attaque, promettant l’expulsion de l’auteur et soulignant la nécessité de punir sévèrement de tels actes.

L’incident survient dans un contexte déjà tendu, les questions de sécurité et d’immigration étant au cœur des débats électoraux. L’extrême droite, représentée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), pourrait doubler son score de 2021 selon les sondages, profitant de cette atmosphère de peur et de colère. Björn Höcke, une figure de l’AfD, a exploité l’événement pour dénoncer ce qu’il appelle la « décomposition de l’État », appelant les électeurs à rejeter les partis traditionnels.

Farhad N., bien que connu de la police pour des délits mineurs, avait vu sa demande d’asile rejetée mais bénéficiait d’une protection subsidiaire. Selon des sources médiatiques, il aurait diffusé des messages islamistes avant l’attaque, suggérant une motivation potentiellement terroriste. La police a rapidement neutralisé la menace en tirant sur le véhicule pour l’arrêter, évitant ainsi un bilan plus lourd.

Cet attentat rappelle tragiquement l’attaque similaire de Magdebourg à la fin de l’année dernière, où un réfugié saoudien avait foncé dans la foule, causant plusieurs morts et blessés. Ces événements successifs renforcent l’inquiétude du public allemand quant à la gestion de l’immigration et de la sécurité intérieure par le gouvernement.

L’acte de Munich, bien qu’indépendant de la Conférence sur la Sécurité qui se tient dans la même ville, est susceptible d’intensifier les débats sur la politique migratoire et la sécurité, à un moment où le pays se prépare à voter. Le procès d’un autre Afghan, accusé d’un meurtre au couteau à Mannheim, s’ouvre également ce jeudi, ajoutant à la tension générale.

Cet attentat illustre les défis complexes que l’Allemagne doit relever en matière de sécurité et d’intégration, tandis que les partis politiques cherchent à capitaliser sur ces événements pour influencer l’électorat à quelques jours du scrutin.

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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