La tension monte d’un cran dans la région. Le mouvement islamiste palestinien a lancé des roquettes sur Tel-Aviv en réponse aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, marquant une escalade inquiétante du conflit.
Jeudi, les Brigades Ezzedine al-Qassam, bras armé du Hamas, ont revendiqué le tir de roquettes en direction de Tel-Aviv. Cette attaque intervient en réaction aux frappes aériennes et terrestres israéliennes qui ont fait plus de 500 morts, dont près de 200 enfants, selon les autorités locales. L’armée israélienne a confirmé avoir intercepté un projectile, tandis que deux autres sont tombés dans des zones désertes.
Depuis la reprise des opérations militaires israéliennes dans la nuit de lundi à mardi, la situation humanitaire à Gaza s’est considérablement détériorée. Les bombardements ont rompu le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis janvier, plongeant à nouveau la région dans un cycle de violence. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a averti que ces frappes n’étaient « que le début », laissant présager une intensification des hostilités.
Sur le terrain, les civils palestiniens paient un lourd tribut. À l’hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des familles endeuillées se recueillent devant les corps de leurs proches, enveloppés dans des linceuls tachés de sang. « Nous voulons un cessez-le-feu ! Nous sommes un peuple sans défense », a lancé Mohammed Hussein, l’un des proches des victimes, appelant la communauté internationale à intervenir.
L’armée israélienne a également imposé des restrictions de mouvement, interdisant la circulation sur la route Salaheddine, principal axe reliant le nord et le sud de Gaza. Seuls les déplacements vers le sud via la route côtière Al-Rashid sont autorisés, compliquant encore davantage la vie des habitants déjà éprouvés par des mois de conflit.
Les négociations pour une trêve durable semblent dans l’impasse. Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes et la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire. De son côté, Israël conditionne toute avancée à la « démilitarisation » de Gaza et au départ du Hamas du pouvoir. En attendant, les civils continuent de subir les conséquences d’un conflit qui semble sans issue.