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Le Cadre Noir de Saumur : deux siècles d’excellence équestre française
Depuis 1825, cette institution unique perpétue l’art équestre avec rigueur et élégance, mêlant tradition militaire et savoir-faire d’exception.
Au cœur du Maine-et-Loire, une scène matinale se répète depuis deux cents ans : sous les voûtes des écuries historiques, des écuyers en tenue d’apparat – tunique noire, képi ou tricorne – préparent leurs montures avec une précision millimétrée. Le Cadre Noir de Saumur, fleuron de l’équitation française, incarne un patrimoine vivant classé à l’Unesco, où chaque geste témoigne d’une transmission séculaire.
Fondé pour reconstituer la cavalerie française après les guerres napoléoniennes, ce corps d’élite a évolué vers une mission plus large : préserver les techniques classiques, former les nouvelles générations et représenter l’excellence équestre à travers le monde. Les célèbres « airs relevés » – courbettes, croupades et cabrioles – y sont enseignés avec la même exigence qu’à la Renaissance, tandis que les galas attirent des milliers de spectateurs chaque année.
Derrière ces prouesses techniques, une mécanique bien huilée s’active dès l’aube. Palefreniers et écuyers travaillent en symbiose pour préparer les 280 chevaux, majoritairement des selles français et anglo-arabes. Maelys, palefrenière de 25 ans, décrit avec passion son quotidien : tressage des crinières, soins attentifs et déplacements internationaux. Une vocation partagée par Olivier, son aîné, qui après 34 ans de métier garde chez lui deux pensionnaires retraités de l’école.
Si les méthodes ancestrales perdurent, l’institution s’adapte aux enjeux contemporains du bien-être équin. Des paddocks supplémentaires ont été aménagés pour favoriser la vie sociale des chevaux, et des rénovations sont envisagées pour moderniser les écuries datant des années 1970. « L’équilibre entre tradition et progrès est essentiel », souligne un maître de manège, rappelant que l’harmonie entre le cavalier et sa monture reste la pierre angulaire de leur philosophie.
Parmi les écuyers, des figures comme Pauline Basquin, cavalière olympique, incarnent cette dualité : compétitrice de haut niveau, elle transmet aussi aux élèves les valeurs d’élégance et de discrétion propres à l’équitation française. Porter la tunique noire, confie-t-elle, engage à respecter une éthique exigeante – où chaque aide donnée au cheval doit rester invisible pour le public.
De la sellerie aux représentations publiques, chaque détail concourt à maintenir vivant cet héritage unique. Deux cents ans après sa création, le Cadre Noir continue de fasciner, prouvant que la tradition n’est pas un musée, mais un art en perpétuel mouvement.
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