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Économie

L’Aude mise sur l’aloe vera pour résister au réchauffement climatique

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Face à des étés de plus en plus arides, un viticulteur audois révolutionne ses pratiques en troquant partiellement la vigne contre cette plante résistante.

Dans les Corbières, où la sécheresse s’installe durablement, un producteur de Fitou a fait un choix audacieux : remplacer une partie de ses ceps par des plants d’aloe vera. Cette plante originaire des zones désertiques, qui nécessite cinquante à cent fois moins d’eau que la vigne, offre une alternative prometteuse aux agriculteurs confrontés à la raréfaction des ressources hydriques.

Après avoir testé diverses espèces méditerranéennes comme le thym ou la lavande, ce viticulteur a opté pour l’aloe vera en raison de sa faible consommation en eau et de son absence de besoin en pesticides. Sur son exploitation, 3 000 plants couvrent déjà un demi-hectare, avec des perspectives d’extension. Les premières fleurs, récoltées cette année, seront transformées en eaux florales destinées aux secteurs cosmétique et alimentaire, une filière plus rentable que le vin dans le contexte actuel.

Cette reconversion partielle s’inscrit dans une tendance plus large. Près de 5 000 hectares de vignes sont voués à disparaître dans l’Aude, remplacés par des cultures mieux adaptées comme l’olivier ou le pistachier. Pourtant, loin de tourner le dos à son héritage familial, l’agriculteur entend préserver son activité viticole en adoptant des méthodes innovantes : couverts végétaux, agroforesterie et paillage pour limiter l’évaporation.

Si l’aloe vera représente aujourd’hui un débouché économique plus attractif, la vigne demeure au cœur de son projet. Une dualité qui illustre la nécessaire adaptation des territoires viticoles face à un climat en pleine mutation.

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