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Économie

L’aérien sous tension : guerres commerciales et pénuries menacent le secteur

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Alors que les compagnies peinent à se relever de la crise post-Covid, les tensions géopolitiques et les retards de livraisons plombent leurs perspectives.

Le transport aérien traverse une période critique, coincé entre des chaînes d’approvisionnement toujours fragiles et l’émergence de nouveaux conflits commerciaux. Les annonces récentes de hausses tarifaires aux États-Unis ont jeté un froid parmi les acteurs du secteur, déjà confrontés à des délais record pour la livraison d’avions neufs.

L’Association internationale du transport aérien (Iata) a tiré la sonnette d’alarme en révisant à la baisse ses prévisions pour 2025. Les industriels, accusés de ne pas tenir leurs engagements, peinent à rattraper leur retard. Les livraisons prévues cette année seraient inférieures de 26 % aux promesses faites il y a seulement douze mois. Certains experts estiment que le retour à une production normale pourrait prendre encore quatre ans, prolongeant les difficultés jusqu’en 2029.

Face à ces défis, les compagnies multiplient les solutions de fortune : augmentation du temps d’utilisation des appareils, prolongation de la durée de vie des flottes et optimisation des taux de remplissage, qui atteignent des niveaux historiques. Mais ces mesures ne suffisent pas à compenser les retards accumulés.

La menace de droits de douane supplémentaires vient encore assombrir le tableau. Les constructeurs, dont les chaînes logistiques s’étendent sur plusieurs continents, redoutent une fragmentation des échanges. Si les transporteurs affirment ne pas pouvoir absorber ces surcoûts, certains envisagent déjà des contournements, comme la réception d’appareils dans des pays tiers.

L’incertitude politique ajoute une couche de complexité. Les annonces fluctuantes des gouvernements créent un climat d’attentisme, freinant les investissements dans un secteur pourtant crucial pour la reprise économique. Entre pénuries persistantes et tensions commerciales, l’industrie aéronautique doit naviguer en eaux troubles, avec peu de marges de manœuvre.

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