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Politique

La taxe Zucman sur les milliardaires définitivement enterrée par le Sénat

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Cette mesure controversée, visant à instaurer un impôt minimum pour les grandes fortunes, a été rejetée malgré son potentiel de 20 milliards d’euros de recettes.

Le projet de taxe plancher sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, porté par l’économiste Gabriel Zucman, vient d’essuyer un revers au Sénat. Les sénateurs, majoritairement opposés à cette réforme, l’ont rejetée à une large majorité, confirmant les réticences exprimées depuis des mois par l’exécutif.

Inspirée des travaux sur la justice fiscale, cette proposition prévoyait d’imposer un taux minimal de 2% sur la fortune des contribuables les plus aisés lorsque leurs contributions existantes (IFI, impôt sur le revenu, etc.) s’avéraient insuffisantes. Environ 1 800 foyers auraient été concernés, selon les estimations, pour un gain budgétaire évalué à 20 milliards d’euros – une manne non négligeable dans un contexte de rigueur financière.

Pourtant, le texte n’a pas convaincu. La droite sénatoriale, majoritaire, a dénoncé un risque d’exode fiscal et un frein à l’attractivité économique. Le gouvernement avait déjà marqué son désaccord, Emmanuel Macron jugeant la mesure incompatible avec sa politique de soutien aux investisseurs. La porte-parole de l’exécutif avait rappelé la nécessité de préserver un environnement favorable aux entreprises et aux capitaux.

Portée par des députés de gauche, cette initiative s’inscrivait dans une logique de rééquilibrage fiscal, arguant que les ultra-riches bénéficient trop souvent d’optimisations réduisant leur contribution réelle. Malgré cet échec au Sénat, le débat sur la taxation des grandes fortunes reste ouvert, alors que l’État cherche à combler un déficit public persistant.

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