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La proportionnelle aux législatives ? « Pas maintenant », tranche Fabien Roussel

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Le dirigeant communiste privilégie l’urgence sociale, estimant que les préoccupations des Français portent d’abord sur leur quotidien économique plutôt que sur une réforme du scrutin.

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a exprimé son scepticisme quant à l’introduction d’un mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives. Lors d’un échange avec le Premier ministre, il a souligné que cette question ne figurait pas en tête des attentes des citoyens, davantage préoccupés par l’inflation, l’emploi et le pouvoir d’achat.

Le dirigeant a qualifié d' »un peu vague » la proposition portée par François Bayrou, qui plaide pour un retour au système utilisé en 1986, où les députés étaient élus intégralement à la proportionnelle par département. Selon lui, il faudrait d’abord clarifier les détails du projet avant de se prononcer définitivement. Cécile Cukierman, cheffe de file des sénateurs communistes, a ajouté ses réserves, redoutant que ce modèle ne renforce paradoxalement le pouvoir présidentiel plutôt que la diversité politique.

Pour Roussel, la priorité immédiate réside dans des mesures concrètes pour répondre à la crise sociale. Il cite notamment l’abrogation du 49.3, outil constitutionnel permettant au gouvernement de contourner un vote parlementaire, ainsi qu’une nouvelle consultation sur la réforme des retraites. Interrogé sur l’idée d’une primaire à gauche avancée par François Ruffin, il a balayé la suggestion, jugeant plus urgent de se concentrer sur les revendications économiques des Français.

Si Bayrou a lancé des consultations en vue d’une réforme électorale, son initiative ne fait pas l’unanimité. Les macronistes, après avoir soutenu l’idée, semblent désormais réticents, préférant le scrutin majoritaire actuel. À droite, Les Républicains y sont hostiles, tandis que le Rassemblement national se dit ouvert à une proportionnelle assortie d’une prime majoritaire. La gauche, elle, reste divisée, avec des positions encore floues du Parti socialiste et des propositions divergentes au sein de la NUPES.

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