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Société

La ministre de l’Écologie s’insurge contre l’abandon des zones antipollution

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Agnès Pannier-Runacher dénonce une décision « irresponsable » après le vote des députés, qu’elle juge guidé par des calculs politiques au détriment de la santé publique.

La suppression des zones à faibles émissions (ZFE), votée récemment par l’Assemblée nationale, a provoqué une vive réaction de la part de la ministre de la Transition écologique. Elle a qualifié ce choix législatif de recul inacceptable, mettant en danger des vies humaines pour des raisons électoralistes. Selon elle, les débats ont ignoré l’urgence sanitaire liée à la pollution atmosphérique, responsable de milliers de décès prématurés chaque année en France.

Le texte, adopté avec le soutien paradoxal de formations politiques allant du Rassemblement national à une frange de la majorité présidentielle, marque un revirement sur une mesure pourtant centrale de la loi Climat et Résilience. Les ZFE, instaurées progressivement depuis 2019, visaient à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants dans les centres urbains. Le gouvernement, qui défendait un assouplissement plutôt qu’une suppression pure et simple, n’a pas réussi à imposer sa position face à cette alliance hétéroclite.

La ministre a fustigé ce qu’elle considère comme une forme de déni collectif, soulignant que les impacts sanitaires des particules fines sont pourtant documentés depuis des années. Elle regrette que des élus de tous bords aient préféré céder à des arguments simplistes plutôt que de défendre une politique environnementale ambitieuse. Ce vote illustre, selon elle, un renoncement coupable alors que les villes françaises peinent encore à respecter les normes européennes sur la qualité de l’air.

Si cette disposition doit encore passer par plusieurs étapes législatives avant d’être définitivement entérinée, son adoption en première lecture envoie un signal préoccupant selon les défenseurs de l’environnement. Ils redoutent un effet domino qui fragiliserait d’autres mesures antipollution, dans un contexte où la France a déjà été condamnée à plusieurs reprises pour non-respect de ses engagements climatiques.

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