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La France en panne sur le front climatique : les émissions de CO2 peinent à baisser

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Alors que l’urgence climatique s’intensifie, la réduction des émissions françaises de gaz à effet de serre montre des signes d’essoufflement, selon les dernières projections.

Les chiffres récemment publiés dressent un constat alarmant : en 2025, la diminution des émissions nationales devrait à peine atteindre 0,8 %, contre 1,8 % l’année précédente. Cette tendance confirme un ralentissement préoccupant, alors que l’Hexagone devra pourtant accélérer ses efforts pour tenir ses engagements climatiques. Les émissions brutes s’élèveraient ainsi à 366 millions de tonnes équivalent CO2, soit une baisse marginale de trois millions de tonnes par rapport à 2024.

Plusieurs secteurs contribuent à cette stagnation. Après des baisses significatives en 2023 et 2024, la production d’énergie et les bâtiments résidentiels affichent des performances décevantes, en partie à cause d’une consommation accrue de gaz durant un hiver plus rigoureux. Seuls l’industrie manufacturière et l’agriculture enregistreraient des progrès notables, bien que liés en grande partie à un ralentissement de l’activité économique plutôt qu’à une véritable transition écologique.

Cette tendance intervient dans un contexte politique marqué par des revirements et des atermoiements, notamment sur des dossiers clés comme les zones à faibles émissions, la rénovation énergétique ou l’artificialisation des sols. Ces reculs sapent la crédibilité des ambitions affichées, alors que l’Europe appelle à un renforcement des objectifs pour 2040.

Si certains pays voisins, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, connaissent également un ralentissement, la France, autrefois présentée comme un modèle, peine désormais à maintenir son élan. Pourtant, les solutions existent : une politique climatique plus cohérente et volontariste pourrait inverser la courbe. Mais sans un sursaut immédiat, les objectifs pour 2030 – une réduction de 50 % par rapport à 1990 – semblent hors de portée.

Dans un monde où les catastrophes climatiques se multiplient, chaque année perdue compte. La balle est désormais dans le camp des décideurs.

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