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La Corée du Nord dévoile un nouveau missile anti-aérien et renforce ses liens militaires avec la Russie

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Pyongyang a testé un système de défense aérienne sophistiqué sous la supervision de Kim Jong Un, tandis que Sergueï Choïgou, haut responsable russe, entame une visite stratégique dans la capitale nord-coréenne.

La Corée du Nord a annoncé avoir procédé à l’essai d’un nouveau missile anti-aérien, un événement supervisé par le dirigeant Kim Jong Un. Cette annonce coïncide avec la visite à Pyongyang de Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité russe, marquant un nouveau pas dans le renforcement des relations militaires entre les deux pays. Cette collaboration s’est intensifiée depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, les deux nations ayant signé un pacte de défense mutuelle lors de la visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord l’année dernière.

Les services de renseignement sud-coréens et occidentaux affirment que plus de 10 000 soldats nord-coréens auraient été déployés en Russie pour soutenir les opérations militaires dans la région de Koursk, bien que ni Pyongyang ni Moscou n’aient confirmé ces allégations. En parallèle, la Corée du Nord aurait fourni à la Russie des missiles, des pièces d’artillerie et des munitions, selon des sources sud-coréennes. Ces échanges illustrent une coopération militaire croissante entre les deux pays, malgré les critiques internationales.

Lors de sa visite, Sergueï Choïgou a rendu hommage aux soldats de l’Armée rouge ayant libéré la Corée du Nord de l’occupation japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est également prévu qu’il rencontre Kim Jong Un et d’autres dirigeants nord-coréens pour discuter de sujets stratégiques. Par ailleurs, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a publié des images montrant le lancement de missiles anti-aériens depuis une piste d’aéroport, accompagnées de déclarations de Kim Jong Un saluant les performances de ce nouveau système de défense.

Ces essais interviennent peu après la fin de l’exercice militaire annuel « Freedom Shield », mené conjointement par la Corée du Sud et les États-Unis. Pyongyang a vivement critiqué ces manœuvres, les qualifiant de préparation à une guerre d’agression. Les tensions persistent entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre depuis l’armistice de 1953, en l’absence d’un traité de paix définitif.

Selon des experts, ces tests de missiles anti-aériens pourraient avoir un double objectif. D’une part, ils visent à renforcer les capacités de défense nord-coréennes. D’autre part, ils pourraient servir à évaluer des armes destinées à l’exportation vers la Russie, notamment pour une utilisation dans le conflit ukrainien. Cette hypothèse souligne l’imbrication croissante des intérêts militaires de Pyongyang et de Moscou, dans un contexte géopolitique tendu.

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