Après des décennies de succès public, Cédric Klapisch accède enfin à la sélection cannoise avec son nouveau film, une reconnaissance tardive mais savourée.
Le réalisateur français, connu pour avoir marqué plusieurs générations de spectateurs avec des films comme « L’Auberge espagnole » ou « Un air de famille », fera ses débuts sur la Croisette à 63 ans. Son long-métrage « La Venue de l’avenir » sera projeté hors compétition le 22 mai, jour de sa sortie nationale.
Cette distinction intervient après une carrière prolifique où Klapisch a su conquérir le grand public sans toujours obtenir la reconnaissance critique. Avec 17 millions d’entrées cumulées et sept films dépassant le million de spectateurs, il appartient au cercle très fermé des cinéastes populaires français.
L’œuvre présentée à Cannes réunit une distribution éclectique, allant de jeunes talents comme Suzanne Lindon à des valeurs sûres comme François Berléand, en passant par la chanteuse Pomme. Le film mêle époques contemporaine et historique, explorant les débuts du cinéma au début du XXe siècle à travers l’histoire d’héritiers découvrant une maison familiale.
Le cinéaste avoue une certaine satisfaction à voir cette reconnaissance arriver maintenant : « C’est d’autant plus plaisant que l’attente a été longue ». Loin de toute amertume, il promet de profiter pleinement de l’événement : « Je vais kiffer, je crois ! ».
Klapisch évoque avec nostalgie ses nombreuses visites à Cannes en simple spectateur depuis 1985, soulignant que l’absence de pression officielle permettait parfois de mieux apprécier le festival. Une philosophie qui reflète bien son approche du cinéma, entre exigence artistique et plaisir partagé.
Cette sélection tardive couronne une filmographie qui, sans toujours séduire la critique, a su capter l’air du temps et parler à des générations entières de spectateurs. Preuve que cinéma populaire et reconnaissance artistique peuvent finir par se rejoindre.