La spectaculaire cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris sur la Seine n’en finit plus de faire des vagues : après des plaintes de son directeur artistique Thomas Jolly et de plusieurs artistes, la justice française enquête sur une campagne de cyberharcèlement.
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, un événement grandiose célébré sur la Seine, a déclenché une controverse majeure. Des critiques du monde entier, venant notamment d’autorités religieuses et de responsables politiques conservateurs, ont perçu une référence déplacée à la Cène, suscitant un tollé sur les réseaux sociaux.
Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, a déposé une plainte pour cyberharcèlement auprès de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Dans son dépôt de plainte, il a décrit les menaces et injures reçues, centrées sur son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour cyberharcèlement, comprenant des chefs d’accusation tels que « menaces de mort » et « injure publique ».
Emmanuel Macron a exprimé son indignation et sa tristesse face à ces attaques, affirmant qu’aucune menace contre un artiste n’est justifiable. Il a loué la cérémonie pour avoir montré l’audace et la liberté artistique de la France. Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont également apporté leur soutien à Thomas Jolly et aux artistes impliqués.
En parallèle, une enquête pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort vise la DJ française Barbara Butch, militante féministe et lesbienne, qui a participé à un tableau controversé de la cérémonie. Ce tableau, mettant en scène des drag queens, une mannequin transgenre et une adolescente, a été interprété par certains comme une parodie moqueuse de la Cène, bien que les organisateurs aient nié cette intention.
Le tableau intitulé « Festivité » a été critiqué par des milieux conservateurs et d’extrême droite, notamment par l’ex-président américain Donald Trump et le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui ont condamné la cérémonie.
L’enquête sur le cyberharcèlement, dirigée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet, a été confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine. Les premières investigations suggèrent que de nombreux messages haineux ont été rédigés en anglais, avec des auteurs potentiels à l’étranger.