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Économie

Guerre commerciale : Airbus et Boeing dans la tourmente des taxes américaines

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L’équilibre aéronautique mondial vacille sous les surtaxes douanières, plongeant Airbus et Boeing dans une bataille aux conséquences imprévisibles.

Le marché de l’aéronautique, stable depuis des décennies, est aujourd’hui secoué par des mesures protectionnistes qui menacent les deux géants du secteur. Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations d’aluminium et d’acier, matériaux essentiels à la construction aéronautique, ont déclenché une onde de choc. Airbus, bien que préparé à affronter des turbulences, voit son modèle économique remis en question, tandis que Boeing subit des représailles à l’échelle internationale.

La situation reste incertaine, avec des exemptions potentielles encore en discussion. Initialement, une taxe de 10 % frappait les produits européens importés outre-Atlantique, un taux qui pourrait grimper à 20 %. Airbus, qui assemble une partie de ses appareils aux États-Unis, bénéficie d’une dérogation pour ses sous-traitants canadiens et mexicains. Mais l’impact sur la chaîne d’approvisionnement reste critique.

Boeing, en revanche, apparaît plus vulnérable. Plus de la moitié de ses livraisons concernent des clients étrangers, exposant l’avionneur à des ripostes ciblées. La Chine a déjà suspendu les réceptions d’appareils Boeing, tandis que des compagnies comme Ryanair envisagent de retarder leurs commandes. Airbus, grâce à ses sites de production répartis en Europe, en Chine et aux États-Unis, dispose d’une marge de manœuvre plus importante pour contourner ces obstacles.

L’Europe pourrait répliquer en taxant les avions Boeing assemblés, tout en épargnant les composants pour éviter un effet boomerang via des mécanismes de remboursement douanier. Reste la question cruciale : qui assumera le surcoût ? Les compagnies aériennes américaines, premières concernées, refusent pour l’instant d’en supporter la charge. Les négociations s’annoncent tendues, avec des contrats dépourvus de clauses prévoyant de telles hausses.

Alors que les avocats et les équipes commerciales s’activent pour limiter les dégâts, l’industrie aéronautique traverse une crise sans précédent. Les décisions prises dans les prochains mois pourraient redéfinir durablement les règles du jeu entre Airbus et Boeing.

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