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Georges Blanc perd sa troisième étoile Michelin après 44 ans de règne

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Le chef légendaire, figure emblématique de la gastronomie française, voit son restaurant rétrogradé à deux étoiles. Une décision qui marque la fin d’une ère.

Le guide Michelin a annoncé jeudi 20 mars la perte de la troisième étoile du chef Georges Blanc, 82 ans, après 44 ans de consécration. Installé à Vonnas, dans l’Ain, le restaurateur a réagi avec philosophie à cette annonce. « On ne s’y attendait pas, mais on va faire avec les deux étoiles. Il n’y a pas de problème », a-t-il déclaré à l’AFP. Il envisage même de rendre son établissement plus accessible, tout en conservant l’essence de sa cuisine.

Georges Blanc, héritier d’une longue tradition culinaire, a pris les rênes du restaurant familial en 1968, à seulement 25 ans. Sa grand-mère, Élisa Blanc, avait obtenu la première étoile en 1929, suivie d’une deuxième en 1932. En 1981, il décroche la troisième étoile, devenant une figure incontournable de la gastronomie mondiale. « J’ai vécu plus longtemps avec trois étoiles que depuis ma naissance jusqu’à leur obtention », a-t-il souligné.

Sous son impulsion, Vonnas, un village de 3 000 habitants, s’est transformé en une destination gastronomique de renom. Outre son restaurant étoilé, Georges Blanc a développé un véritable empire, comprenant plusieurs hôtels, une auberge et des commerces de bouche. « Il a positionné Vonnas sur la carte gastronomique mondiale », a affirmé Gwendal Poullennec, directeur du guide Michelin.

Cette rétrogradation s’inscrit dans un contexte plus large de mutations dans le monde de la gastronomie. En 2024, 23 établissements étoilés ont été déclassés, dont un trois étoiles et un deux étoiles. Par ailleurs, 21 restaurants ayant une étoile ont fermé leurs portes l’an dernier. Malgré ces changements, le guide Michelin continue de suivre avec attention l’évolution des tables françaises, soulignant la longévité et la qualité de la Maison Blanc.

Georges Blanc, désormais à la tête d’une dizaine d’établissements et de plus de 300 employés, reste un ambassadeur incontesté de la cuisine française. Sa perte d’étoile, bien que symbolique, ne remet pas en question son héritage ni son influence sur la gastronomie mondiale.

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