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Société

Fraude des eaux minérales : l’État accusé de complicité avec Nestlé

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Un rapport accablant révèle que les autorités ont sciemment ignoré des pratiques illégales dans l’industrie de l’eau en bouteille, mettant en danger la santé publique.

Une enquête sénatoriale met en lumière des manquements graves impliquant Nestlé Waters et les pouvoirs publics. Selon les conclusions, l’entreprise aurait massivement utilisé des procédés de filtration interdits pour traiter ses eaux minérales, en violation des normes européennes. Pire encore, des représentants de l’État, dont un préfet et le directeur de l’Agence régionale de santé d’Occitanie, auraient participé à dissimuler ces irrégularités en modifiant des rapports sanitaires à la demande du géant agroalimentaire.

Les analyses révèlent que plusieurs lots d’eau commercialisés par Nestlé contenaient des bactéries dangereuses, comme l’E. coli, susceptible de provoquer des intoxications alimentaires sévères. Ces manipulations auraient permis à l’entreprise d’engranger près de trois milliards d’euros de profits illicites sur une quinzaine d’années. Les élus pointent une omerta institutionnelle, affirmant que plusieurs ministères, Matignon et même l’Élysée étaient au courant sans avoir alerté la population.

La sénatrice en charge du dossier dénonce une « entourloupe d’État », soulignant que les responsables politiques ont préféré protéger les intérêts industriels plutôt que la santé des consommateurs. Face à l’ampleur des révélations, des voix s’élèvent pour demander des sanctions judiciaires et une réforme en profondeur des contrôles sanitaires. L’affaire, qualifiée de scandale majeur, pourrait avoir des répercussions politiques et économiques durables.

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