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Société

Fin de vie : l’Assemblée valide une aide médicalisée à mourir, un tournant sociétal

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Un vote historique ouvre la voie à une assistance encadrée pour les patients en phase terminale, malgré des divergences persistantes.

Les députés ont franchi une étape décisive ce samedi en adoptant le principe d’une assistance à la fin de vie sous strictes conditions. Le texte, approuvé à une large majorité, rétablit l’auto-administration d’un traitement létal par le patient lui-même, sauf en cas d’incapacité physique avérée. Cette mesure marque un changement profond dans l’approche française de la fin de vie, après des mois de débats passionnés.

Le dispositif prévoit un cadre rigoureux : seuls les patients souffrant d’une pathologie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, pourront y recourir. La ministre de la Santé a insisté sur la primauté de l’autonomie du patient, tout en reconnaissant la nécessité d’un accompagnement médicalisé pour les cas les plus complexes. Certains élus ont salué cette avancée comme un équilibre entre liberté individuelle et protection des vulnérables.

Pourtant, des voix critiques s’élèvent contre ce compromis. Le rapporteur du texte déplore une restriction du libre choix des malades, craignant que l’angoisse ou la fatigue ne les empêche de procéder eux-mêmes à l’acte. Les discussions ont également révélé des tensions sur le rôle des soignants, dont certains redoutent une instrumentalisation de leur mission.

Le projet de loi, qui sera soumis à un vote définitif fin mai, comporte deux axes majeurs : un volet consacré au développement des soins palliatifs et un autre établissant les modalités concrètes de l’aide active à mourir. Ce double approche vise à concilier éthique médicale et évolution des demandes sociétales, dans un domaine où chaque mot pèse.

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