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Escalade diplomatique : la France répond fermement aux expulsions algériennes

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Les tensions entre Paris et Alger atteignent un nouveau sommet, avec des mesures réciproques qui menacent la fragile détente récente.

La France a riposté sans ambiguïté aux décisions algériennes en ordonnant l’expulsion de douze diplomates et agents consulaires, une réponse directe à la mesure identique prise par Alger contre des fonctionnaires français. Cette réaction, qualifiée de « symétrique » par l’Élysée, intervient après que les autorités algériennes ont déclaré persona non grata douze représentants du ministère de l’Intérieur français, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire.

Le président français a également décidé de rappeler temporairement l’ambassadeur de France en Algérie, marquant une nouvelle dégradation des relations bilatérales. L’Élysée dénonce une décision algérienne « injustifiée et incompréhensible », qui méconnaîtrait selon Paris les principes élémentaires des procédures judiciaires françaises. Les expulsions françaises, effectuées sous le même délai de 48 heures, visent à envoyer un message clair : la France ne cédera pas à ce qu’elle perçoit comme une escalade délibérée.

Les origines de cette crise remontent à l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, inculpé dans une affaire liée à une entreprise terroriste présumée. Alger a réagi vivement, imputant la responsabilité des tensions au ministre français de l’Intérieur, une accusation fermement rejetée par Paris, qui souligne l’indépendance de sa justice.

Malgré cette nouvelle crise, l’Élysée affirme que les deux pays ont tout intérêt à rétablir le dialogue, tout en appelant Alger à « faire preuve de responsabilité ». Les récents efforts de rapprochement, notamment la visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger début avril, semblent aujourd’hui compromis.

Cette tension s’inscrit dans un contexte plus large de relations tumultueuses, marquées par des désaccords sur des dossiers sensibles comme la question migratoire ou le Sahara occidental. La France reste néanmoins prudente, évitant toute rupture définitive, tandis que certains observateurs pointent des divisions au sein même des cercles dirigeants algériens sur l’attitude à adopter vis-à-vis de Paris.

L’enjeu est désormais de savoir si les deux capitales parviendront à désamorcer cette crise ou si les mesures réciproques annoncent une rupture plus profonde, avec des conséquences imprévisibles pour les relations franco-algériennes.

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