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Économie

Emmanuel Macron ferme la porte à la nationalisation d’ArcelorMittal malgré la colère sociale

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Le chef de l’État écarte toute reprise publique des sites menacés, privilégiant une réponse européenne pour sauver l’emploi sidérurgique.

Face à la grogne des salariés et aux appels croissants à une intervention de l’État, Emmanuel Macron a opposé une fin de non-recevoir à l’idée d’une nationalisation des usines d’ArcelorMittal. Lors d’une intervention télévisée, il a défendu une approche fondée sur des garanties industrielles et une protection du marché européen, plutôt qu’un rachat par la puissance publique.

Le géant de l’acier, confronté à une crise structurelle en Europe, prévoit la suppression de près de 600 emplois en France, principalement à Dunkerque et Fos-sur-Mer. Les syndicats dénoncent une stratégie de désinvestissement progressif, accusant le groupe de privilégier ses filiales étrangères au détriment des sites français. Devant le siège parisien d’ArcelorMittal, des centaines de manifestants ont réclamé une reprise publique, brandissant des slogans hostiles à la direction.

Les élus de gauche, soutenus par une partie des organisations syndicales, ont multiplié les initiatives législatives pour imposer un débat sur la nationalisation. Une proposition de loi a même été déposée à l’Assemblée nationale, s’inspirant des exemples italien et britannique où l’État a temporairement repris le contrôle d’entreprises stratégiques.

La question de la décarbonation reste un point d’achoppement majeur. ArcelorMittal a gelé ses investissements dans la modernisation écologique de ses installations, exigeant des garanties de compétitivité de la part des institutions européennes. Les syndicats redoutent que ces atermoiements ne servent de prétexte à une délocalisation rampante.

Alors que la tension monte, la direction du groupe sera auditionnée prochainement par une commission parlementaire. Les salariés, eux, attendent des actes concrets pour éviter un nouveau coup dur industriel.

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