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Éducation en France : une chute vertigineuse du niveau scolaire et une crise des vocations

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Les élèves français figurent parmi les moins performants d’Europe, tandis que le métier d’enseignant perd inexorablement son attractivité.

Les résultats des dernières évaluations internationales placent la France en queue de peloton en matière de niveau scolaire. En classe de CM1, les jeunes Français se classent derniers, juste devant l’Espagne, et très loin derrière des pays comme le Japon ou la Corée du Sud. Au collège, la situation ne s’améliore guère : les élèves de 4e occupent l’avant-dernière place, précédant seulement le Portugal. Plus inquiétant encore, la proportion d’élèves excellents ne dépasse pas 3 %, contre une moyenne européenne de 11 %. Cette tendance à la baisse, observée depuis trois décennies, soulève de sérieuses interrogations sur l’efficacité du système éducatif français.

Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation. Parmi eux, l’impact négatif des écrans sur la concentration, des programmes scolaires jugés trop instables, des méthodes pédagogiques parfois obscures et des rythmes scolaires inadaptés. Ces éléments ont été identifiés dans des rapports transmis aux plus hautes autorités du pays, mettant en lumière les failles d’un système à bout de souffle.

Parallèlement, la profession enseignante traverse une crise sans précédent. Les futurs professeurs français bénéficient d’une formation tardive, contrairement à leurs homologues européens qui entament leur cursus dès la fin du lycée. Cette situation, couplée à des conditions de travail souvent difficiles, a entraîné une pénurie massive : plus de 3 200 postes sont restés vacants à la rentrée 2024. Le recours accru aux contractuels, en hausse de 43 % entre 2015 et 2022, et la baisse de la sélectivité aux concours illustrent l’urgence d’une réforme en profondeur.

Pour inverser la tendance, des mesures concrètes sont avancées : un meilleur accompagnement des enseignants, une revalorisation matérielle et professionnelle de leur statut, ainsi qu’une plus grande flexibilité dans les mutations. Reste à savoir si ces propositions suffiront à redonner ses lettres de noblesse à l’école française.

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