Des élus français en grève de la faim détenus en Israël

Les parlementaires de La France Insoumise arrêtés lors de l’opération maritime vers Gaza restent inaccessibles, tandis que leurs soutiens réclament une intervention diplomatique urgente.

L’eurodéputée Manon Aubry a fait état ce dimanche d’une absence totale de communications directes avec les quatre élus de son mouvement incarcérés en Israël. Seuls leurs avocats et le consul de France ont pu avoir un contact limité avec eux depuis leur interpellation. Les conditions de détention seraient précaires, avec des cellules surpeuplées et des restrictions d’accès à l’eau potable.

Les parlementaires François Piquemal, Marie Mesmeur, Rima Hassan et Emma Fourreau ont entamé un mouvement de jeûne volontaire par solidarité avec la population palestinienne. Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large de la flottille internationale Global Sumud, dont trente citoyens français faisaient partie parmi les centaines de participants.

À Paris, une manifestation s’est organisée devant l’Hôtel Matignon pour exiger une réaction gouvernementale. Le député Thomas Portes a exprimé son consternation devant la mobilisation jugée plus active d’autres capitales européennes pour leurs ressortissants. Les avocats des détenus, Me Anouck Michelin et Me Romain Ruiz, ont annoncé le dépôt prochain de recours juridiques visant à la fois les autorités israéliennes et l’inaction française.

La position officielle de l’exécutif a été défendue par l’eurodéputée Nathalie Loiseau, assurant que la protection consulaire était pleinement exercée. Elle a toutefois émis des réserves sur la nature réelle de l’opération maritime, s’interrogeant sur ses motivations entre aide humanitaire et stratégie politique. Ces déclarations contrastent avec les critiques formulées la veille par Jean-Luc Mélenchon, qui dénonçait l’attitude gouvernementale.