Nous rejoindre sur les réseaux

Décès

Décès d’Alain Krivine, figure de l’extrême gauche et « militant jusqu’au bout »

Article

le

deces-d’alain-krivine,-figure-de-l’extreme-gauche-et-« militant-jusqu’au-bout »

« Emotion et chagrin ». La mort samedi d’Alain Krivine, ancien chef de file du trotskisme en France, a suscité une pluie d’hommages à gauche à moins d’un mois de la présidentielle, élection à laquelle il s’était présenté à deux reprises.

Figure de l’extrême gauche, leader pendant trois décennies de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qu’il a cofondée en 1974, celui que ses amis surnommaient « Président » est décédé samedi à l’âge de 80 ans, a annoncé son épouse.

Aussitôt, les hommages se sont succédé. « Je t’entends encore dire que la plus belle manière de célébrer la mémoire des disparus est de perpétuer leur combat.(…) Le faire sans toi n’aura plus jamais la même saveur », a réagi Olivier Besancenot qui milita à la LCR puis au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) aux côtés de M. Krivine.

« Émotion et chagrin. Une pensée affligée à sa famille et salut fraternel à tout le mouvement trotskiste », a commenté le candidat Insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

Plusieurs autres candidats à la présidentielle d’avril ont salué sa mémoire, comme Philippe Poutou (NPA) ou le communiste Fabien Roussel qui a rendu hommage à « l’une des voix de l’histoire politique de la gauche ».

Nathalie Arthaud, cheffe de file de Lutte ouvrière a évoqué un « 68ard qui n’a jamais renié ses convictions anticapitalistes et révolutionnaires et est resté militant jusqu’au bout ».

Plus au centre de l’échiquier politique, le patron du PS Olivier Faure a émis un « salut ému d’un social-démocrate au militant révolutionnaire ».

Né le 10 juillet 1941 à Paris, Alain Krivine était issu d’une famille de la petite bourgeoisie juive, immigrée d’Europe centrale et d’Ukraine, aujourd’hui en guerre.

Biberonné comme ses frères aux mouvements étudiants communistes, il était l’un des fondateurs, en 1966, de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), et devient l’une des figures de Mai-68, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, Jacques Sauvageot et Alain Geismar.

« Merci pour tout »

Son activisme lui vaut alors d’être emprisonné un mois à la Santé et entraîne la dissolution de la JCR.

Il est ensuite désigné par la Ligue communiste, fraîchement créée, comme candidat à l’élection présidentielle de 1969. Un an après Mai 68, la France entière découvre donc Krivine, cheveux frisés, lunettes sur le nez, et son programme: détruire l’ordre capitaliste et redistribuer les richesses. Il n’obtient que 1,06% des suffrages.

Il se présente également en 1974, à la tête de la LCR, mais échoue avec 0,37% des suffrages.

Journaliste à l’hebdomadaire « Rouge », l’organe du parti, et député européen entre 1999 et 2004, il démissionne du bureau politique de la LCR en 2006, tout en restant porte-parole du mouvement jusqu’à sa dissolution en 2009.

Au moment de prendre sa retraite, il confiait attendre « un Mai 68 qui réussisse, un Mai 68 avec un programme ».

Le député LFI Eric Coquerel, ancien de la LCR, a rendu hommage à « mon camarade Alain Krivine » qui « aura été pendant des décennies l’une des grandes figures du mouvement révolutionnaire, le porte-parole humain et talentueux du parti qui fut le mien ».

« Avec Jack Ralite, Alain Krivine fut l’une des figures qui m’a donné envie de faire de la politique pour changer le monde », a tweeté une autre députée insoumise, Clémentine Autain.

« Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents trotskistes. J’ai eu le bonheur de côtoyer Alain Krivine quand j’étais môme. Il défendait son idéal avec une belle constance », a abondé l’élu communiste Ian Brossat.

Dans un communiqué, le parti NPA a insisté que « jusqu’à la fin de sa vie, Alain n’aura rien lâché et n’aura pas cédé à la pression du +Ça te passera avec l’âge+ », annonçant des hommages à venir dans les jours qui viennent.

« Salut, vieux, et merci pour tout. On continue le combat ! », a promis le parti.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Décès

Décès de Frédéric Mitterrand, figure inclassable de la culture et de la télévision française

Article

le

Décès de Frédéric Mitterrand, figure inclassable de la culture et de la télévision française

L’ex-ministre de la Culture et homme de télévision décède à 76 ans après une lutte contre le cancer.

Jeudi dernier, la France a perdu une de ses figures marquantes de la culture et de la télévision avec le décès de Frédéric Mitterrand à l’âge de 76 ans. Ancien ministre de la Culture et neveu de l’ancien président François Mitterrand, il s’est éteint chez lui à Paris après un combat acharné contre un cancer agressif, a annoncé sa famille à l’AFP.

Frédéric Mitterrand, connu pour sa passion pour le cinéma et les arts, a laissé un héritage indélébile dans le paysage culturel français. Son parcours atypique l’a amené à être à la fois un homme de télévision adulé et un homme politique engagé.

Nicolas Sarkozy, ancien président et collègue de Frédéric Mitterrand au sein du gouvernement, a exprimé son immense tristesse et rendu hommage à un homme « profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant ». Il a salué le travail de l’ancien ministre, rappelant son enthousiasme et son talent dans l’exercice de ses fonctions.

Jack Lang, ancien ministre socialiste de la Culture, a également exprimé sa peine et souligné l’amitié de longue date qui le liait à Frédéric Mitterrand. Il a rappelé la passion et l’amour de ce dernier pour les arts et la culture, ainsi que leur fidélité commune envers François Mitterrand.

Frédéric Mitterrand a marqué le paysage télévisuel français avec des émissions telles que « Etoiles et toiles », où il partageait sa passion pour le cinéma avec le public. Son engagement dans le service public, après son départ de TF1, a également été salué. En tant qu’écrivain, il n’a pas hésité à aborder des sujets controversés, mais sa contribution à la promotion des arts et de la culture reste indéniable.

Né le 21 août 1947 à Paris, Frédéric Mitterrand a mené une carrière riche et diversifiée, passant de la télévision à la politique sans jamais perdre sa passion pour les arts. Sa nomination à la tête de la Villa Médicis à Rome, suivie de son mandat de ministre de la Culture, a été marquée par des réalisations significatives, dont le Mucem à Marseille et la Philharmonie à Paris.

Avec la disparition de Frédéric Mitterrand, la France perd non seulement un homme politique et une personnalité télévisuelle, mais aussi un fervent défenseur de la culture et des arts, dont l’héritage continuera d’inspirer les générations futures.

Lire Plus

Décès

Décès : Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, est mort à l’âge de 95 ans

Article

le

Décès : Robert Badinter, artisan de l'abolition de la peine de mort, est mort à l'âge de 95 ans

Robert Badinter, figure emblématique de la politique et de la société française, s’est éteint ce vendredi 9 février à l’âge de 95 ans.

La France pleure le décès de Robert Badinter, un géant du droit et de la politique française. À l’âge de 95 ans, Badinter s’est éteint, laissant derrière lui un héritage indélébile dans la lutte pour les droits de l’homme et la justice.

Né à Paris le 30 mars 1928, Robert Badinter a consacré sa vie à la défense des valeurs démocratiques et des libertés fondamentales. Avocat de renom, il a plaidé dans des affaires emblématiques, défendant ardemment les droits des plus vulnérables et combattant l’injustice sous toutes ses formes.

C’est sans doute son rôle dans l’abolition de la peine de mort en France qui reste le plus marquant. En tant que Garde des Sceaux sous la présidence de François Mitterrand, Robert Badinter a mené une campagne courageuse pour mettre fin à cette pratique barbare. En 1981, ses efforts ont abouti à l’abolition de la peine de mort en France, un moment historique qui a marqué le progrès de la société vers une justice plus humaine et éclairée.

Mais son engagement pour la justice ne s’est pas arrêté là. Robert Badinter a également occupé le poste prestigieux de président du Conseil constitutionnel français de 1986 à 1995, où il a continué à défendre les principes de l’État de droit et de la démocratie.

Au-delà de ses fonctions officielles, Robert Badinter a été une voix influente dans le débat public, plaidant sans relâche en faveur des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la justice sociale. Son érudition, son intégrité et sa détermination ont fait de lui une figure respectée non seulement en France, mais dans le monde entier.

Avec la disparition de Robert Badinter, le monde perd un visionnaire, un humaniste et un défenseur infatigable de la dignité humaine. Son héritage continuera d’inspirer les générations futures à lutter pour un monde plus juste et plus équitable.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Décès

Décès : Jacques Delors, figure de la construction européenne, est mort à 98 ans

Article

le

Décès : Jacques Delors, figure de la construction européenne, est mort à 98 ans

L’ancien président de la Commission européenne et père de l’euro s’éteint à l’âge de 98 ans.

Jacques Delors, l’ardent défenseur de la construction européenne, l’architecte de l’euro, et une éphémère figure de la gauche française à la présidentielle de 1995, est décédé mercredi à l’âge de 98 ans.

Sa fille, Martine Aubry, maire socialiste de Lille, a confirmé la nouvelle en déclarant que l’ancien président de la Commission européenne « est décédé ce matin (mercredi) à son domicile parisien dans son sommeil ».

L’annonce de sa disparition a suscité des hommages élogieux de la part de dirigeants nationaux et européens. Le président Emmanuel Macron a salué « l’inépuisable artisan de notre Europe », tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz l’a qualifié de « visionnaire » devenu « un architecte de l’UE ». Le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné son rôle en tant que « grand Français et grand Européen ».

Jacques Delors a occupé le poste de président de la Commission européenne de 1985 à 1995, où il a joué un rôle central dans la mise en place du marché unique, la signature des accords de Schengen, l’Acte unique européen, le lancement du programme Erasmus, la réforme de la politique agricole commune, et la création de l’Union économique et monétaire, aboutissant à la naissance de l’euro.

Même après son départ de la Commission européenne, Jacques Delors est resté un fervent défenseur de l’intégration européenne, appelant à davantage d’audace, notamment à l’ère du Brexit et face aux défis posés par les mouvements populistes.

Sa carrière politique avait également été marquée par une brève période de candidature à l’élection présidentielle française de 1995, où il avait suscité de grands espoirs au sein de la gauche. Cependant, il avait choisi de ne pas se présenter, une décision qui avait surpris le pays et qui avait marqué un tournant dans la politique française.

Né à Paris en 1925, Jacques Delors était issu d’un milieu simple et catholique. Sa carrière avait débuté dans la Banque de France avant qu’il ne rejoigne la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), contribuant à sa transformation en CFDT.

En 1974, à l’âge de 49 ans, il avait rejoint le Parti socialiste français, se définissant comme un social-démocrate. Sous la présidence de François Mitterrand, il avait occupé le poste de ministre de l’Économie et avait été l’un des initiateurs du tournant de la rigueur à partir de 1982, évitant ainsi à la France une crise inflationniste.

Jacques Delors laisse derrière lui un héritage politique et européen considérable, marqué par sa vision audacieuse de l’Europe et son engagement indéfectible en faveur de l’intégration européenne. Son décès coïncide avec celui de Wolfgang Schäuble, figure marquante de la politique allemande de l’après-guerre, soulignant ainsi la fin d’une époque pour l’Europe.

Lire Plus

Les + Lus