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Corse : l’invasion dévastatrice des chenilles ravage 20 000 hectares de forêt

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Un spectacle apocalyptique s’est emparé de l’île de Beauté, où des millions de chenilles transforment les paysages verdoyants en étendues désolées.

En Corse, une invasion massive de chenilles du bombyx disparate a plongé plusieurs régions dans une situation critique. Plus de 20 000 hectares de forêts, principalement composées de chênes, ont été dévorés, laissant derrière eux des étendues grisâtres évoquant des zones ravagées par les flammes. Les habitants des villages touchés décrivent une atmosphère cauchemardesque, où ces insectes prolifèrent sans relâche, envahissant les habitations et les routes.

Les autorités locales tentent de minimiser l’ampleur du phénomène, soulignant qu’il s’agit d’un cycle naturel récurrent. Selon elles, la prolifération devrait diminuer d’ici la mi-juin, sous l’effet combiné du manque de nourriture et de la prédation accrue par les oiseaux. Pourtant, sur le terrain, les témoignages divergent. Les riverains, épuisés par cette invasion, dénoncent l’inaction des pouvoirs publics et les conséquences économiques désastreuses pour le tourisme et l’agriculture.

Les dégâts sont visibles à l’œil nu : les arbres, privés de leur feuillage, peinent à se régénérer, tandis que les routes se couvrent de chenilles écrasées. Bien que ces dernières ne soient pas urticantes, certains habitants rapportent des réactions cutanées, ajoutant une dimension sanitaire à ce désastre écologique. Les professionnels du secteur forestier s’inquiètent également de l’affaiblissement durable des arbres, qui pourrait compromettre la production de glands et fragiliser les écosystèmes locaux.

Face à cette crise, les solutions individuelles semblent dérisoires. Malgré les traitements bio et les interventions coûteuses de sociétés spécialisées, les chenilles continuent de se multiplier, plongeant les populations dans un sentiment d’impuissance. Pour beaucoup, cette invasion rappelle les pires épisodes de sécheresse ou d’incendies, avec cette différence troublante : ici, ce ne sont pas les flammes, mais des millions de petites mandibules qui dévorent inexorablement le paysage.

Si la nature devrait reprendre ses droits d’ici quelques semaines, les cicatrices de cette invasion, tant écologiques que psychologiques, risquent de marquer durablement les esprits et les terres corses.

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