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Congrès du PS : Boris Vallaud, l’homme qui peut tout changer

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À l’issue d’un premier tour serré, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se disputent les soutiens du député des Landes, dont les voix seront décisives pour le second tour.

Le Parti socialiste vit un moment crucial. Olivier Faure, premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, se retrouvent au coude-à-coude après le premier tour du congrès, avec respectivement 42,21 % et 40,38 % des suffrages. Mais c’est Boris Vallaud, troisième avec 17,41 %, qui détient désormais les clés de l’issue finale. Son positionnement pourrait faire basculer la majorité en faveur de l’un ou l’autre candidat.

Les deux finalistes ont immédiatement cherché à séduire le député des Landes, chacun revendiquant une proximité avec lui. Faure a rappelé leur collaboration passée, tandis que Mayer-Rossignol a proposé de l’intégrer à son équipe dirigeante. Vallaud, pour l’instant, reste silencieux, préférant consulter ses soutiens avant de prendre une décision. Son camp souligne cependant qu’aucune majorité ne pourra se construire sans lui, ce qui lui donne un poids considérable dans les négociations.

Les divergences stratégiques entre les deux finalistes sont marquées. Mayer-Rossignol plaide pour un recentrage du PS et une alliance élargie avec des figures comme Glucksmann ou Cazeneuve, avant d’envisager des discussions avec d’autres forces de gauche. Faure, lui, défend une union immédiate avec les écologistes et une partie de la gauche non-mélenchoniste, incluant notamment François Ruffin. Vallaud, quant à lui, cherche une voie médiane, combinant affirmation socialiste et ouverture vers d’autres courants progressistes.

Dans ce contexte, les soutiens des deux camps s’activent. Les proches de Faure mettent en avant son score en tête et estiment que sa ligne stratégique rassemble déjà une majorité relative. Ceux de Mayer-Rossignol rappellent que Vallaud a lui-même critiqué la direction sortante, laissant penser qu’il pourrait pencher en leur faveur.

Le second tour, prévu le 5 juin, s’annonce donc comme un bras de fer où chaque voix comptera. Et c’est désormais à Boris Vallaud que revient le rôle d’arbitre, capable de redessiner les contours du futur Parti socialiste.

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