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Société

Climat politique délétère : pourquoi les maires français jettent l’éponge en masse

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Une étude révèle que les dissensions internes au sein des conseils municipaux poussent un nombre record d’édiles à abandonner leur mandat.

La fonction de maire connaît une crise sans précédent en France, avec un taux de démissions multiplié par quatre depuis 2020. Loin des clichés sur l’épuisement ou les agressions, ce phénomène s’explique principalement par les tensions politiques locales. Près d’un tiers des élus renonçant à leur mandat invoquent des conflits au sein de leur assemblée municipale, bien avant des motifs personnels ou professionnels.

Cette vague de départs, comparée à la « grande démission » observée dans le secteur privé post-Covid, touche particulièrement les petites et moyennes communes. Les désaccords surgissent souvent entre membres d’une même majorité, conduisant parfois à des démissions en cascade. Lorsqu’un tiers des conseillers municipaux quittent leurs fonctions, de nouvelles élections doivent être organisées, fragilisant davantage l’exécutif local.

Les experts pointent un déficit de préparation à l’exercice du pouvoir municipal, amplifié par le contexte post-pandémique. Le manque de dialogue et les critiques sur la gestion solitaire des dossiers alimentent ces fractures. Si les communes rurales sont les plus concernées en volume, les villes de plus de 10 000 habitants enregistrent la plus forte progression proportionnelle.

Sans distinction de genre, ce sont majoritairement les nouveaux élus, retraités ou cadres supérieurs, qui renoncent à leur mandat. Certains territoires, comme l’Isère ou la Haute-Garonne, apparaissent plus touchés, sans qu’un motif unique n’explique cette concentration. Cette situation inédite interroge la pérennité du modèle de gouvernance locale français.

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