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Climat: Cinq ans après l’Accord de Paris, un sommet virtuel pour redoubler d’efforts

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Des dizaines de chefs d’État et de gouvernements afficheront samedi leurs ambitions pour lutter contre le réchauffement climatique lors d’un sommet virtuel destiné à relancer les efforts, cinq ans après l’Accord de Paris.

Ces dirigeants dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel ou le président chinois Xi Jinping, ainsi que des représentants d’entreprises, de la société civile et de peuples indigènes participeront à ce sommet organisé par les Nations Unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec le Chili et l’Italie.

Les orateurs ont été sélectionnés en raison de l’ambition de leurs objectifs pour le climat, selon les organisateurs, qui promettent qu' »il n’y aura pas de place pour des déclarations générales ». Parmi les absents, le Brésil et l’Australie, aux objectifs jugés insuffisants.

Le sommet, qui se veut aussi une étape en vue de la COP26, organisée en novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse, sera ouvert par le Premier ministre britannique Boris Johnson à 14H00 (heure locale et GMT).

« Nos actions en tant que dirigeants ne doivent pas être motivées par la timidité ou la prudence, mais par une ambition à vraiment grande échelle », a-il dit en amont du sommet.

Il a annoncé dans un communiqué que le Royaume-Uni allait arrêter « dès que possible » de soutenir financièrement des projets d’énergies fossiles à l’étranger. Le gouvernement britannique s’est en outre engagé à réduire les émissions de CO2 d’au moins 68% d’ici 2030.

« raisons d’espérer »

Le 12 décembre 2015, sous les vivats des délégations de 195 pays, un coup de maillet avait clôturé 13 jours acharnés de négociations à la réunion de l’ONU sur le climat COP21: la quasi-totalité de la planète s’était engagée à contenir le réchauffement « nettement » au-dessous de +2°C, et si possible +1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle.

Mais après le souffle historique, l’enthousiasme était retombé, douché un an plus tard par l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump qui avait annoncé le retrait de la deuxième économie mondiale de l’Accord de Paris.

En dépit de la pression de l’opinion publique, aujourd’hui « les politiques climatiques ne sont toujours pas à la hauteur de l’enjeu », a dénoncé récemment le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

« Nous en sommes à 1,2°C de réchauffement et nous observons déjà des extrêmes climatiques et une volatilité sans précédents », a-t-il insisté.

Canicules, ouragans en série, méga-feux de forêts, inondations… La multiplication des événements dévastateurs est un signe sans équivoque du réchauffement de la planète, qui vient de vivre la décennie la plus chaude jamais observée.

Les signataires de l’accord de Paris doivent soumettre d’ici fin 2020 une révision de leurs engagements. Mais seulement une vingtaine de pays, représentant moins de 5% des émissions mondiales, l’ont déjà fait.

« On sent qu’il y a besoin de relancer la machine », a déclaré la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili, interrogée vendredi par l’AFP en marge d’un déplacement à Rome. « C’est le moment pour un certain nombre d’Etats de montrer leurs ambitions », a-t-elle ajouté.

Avant le sommet, plusieurs Etats ont annoncé des plans ambitieux pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Vendredi, les 27 pays de l’UE se sont entendus pour réduire leurs émissions d' »au moins 55% » d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, contre -40% précédemment, afin d’atteindre en 2050 la neutralité carbone.

La Chine, plus grand pollueur au monde, a récemment annoncé son intention d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, tandis que le président élu Joe Biden s’est engagé à ce que les États-Unis atteignent cet objectif d’ici 2050.

Pour le directeur exécutif de Greenpeace, John Sauven, avec ce sommet, « il y a des raisons d’espérer ». « Avec Donald Trump hors de la Maison Blanche et une action en faveur du climat plus forte de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon, nous avons maintenant une chance de rassembler le monde dans un énorme effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », a-t-il souligné dans un communiqué.

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France

Un mois de septembre record, 40% de pluies en plus en octobre en France

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Un mois de septembre record, 40% de pluies en plus en octobre en France

Les précipitations d’octobre 2024 en France ont dépassé de 40 % la normale, accompagnées d’inondations ravageuses dans le sud et le centre-est. Un mois particulièrement pluvieux et chaud, qui s’inscrit dans une tendance climatique préoccupante.

La France a connu en octobre 2024 un niveau de précipitations inédit pour cette saison, avec une augmentation de 40 % par rapport aux moyennes saisonnières. Bien que ce mois ne figure pas parmi les dix octobres les plus arrosés historiquement, il enregistre des cumuls de pluie exceptionnels dans plusieurs régions, notamment en Provence et dans les Cévennes. En moyenne, 132 mm de pluie sont tombés à l’échelle nationale, avec des niveaux atteignant jusqu’à trois fois la normale sur certains territoires.

Ces précipitations intenses ont entraîné des épisodes d’inondations à répétition, marqués par des événements particulièrement graves dans le centre-est du pays, entre le 15 et le 18 octobre, durant lesquels plusieurs départements ont été placés en vigilance rouge. Cet épisode cévenol, qualifié de sans précédent par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a vu des niveaux record, comme à Mayres en Ardèche où près de 700 mm de pluie se sont abattus en deux jours.

L’instabilité météorologique n’a pas épargné le Var et les Alpes-Maritimes, touchés par un second épisode pluvieux du 24 au 27 octobre. À Vidauban, 119 mm de pluie sont tombés en une heure, un phénomène jamais observé dans cette région. Ce déferlement de précipitations a inondé une partie du bassin parisien et certaines zones du sud-ouest, tandis que des crues ont frappé des villes de Seine-et-Marne et d’Eure-et-Loir.

Ces perturbations sont en partie attribuées à la dépression Kirk, qui a traversé le pays le 9 octobre, générant des vents violents, avec des pointes à 211 km/h enregistrées dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce jour-là, des précipitations records pour un mois se sont abattues en seulement 24 heures, provoquant la montée rapide de certains cours d’eau et des inondations dans des zones sensibles.

Parallèlement à ces événements, les températures se sont également maintenues au-dessus des normales saisonnières, enregistrant une moyenne de 1,6°C de plus que la période de référence 1991-2020. Si le début du mois a offert une légère fraîcheur, octobre a principalement connu des températures élevées, notamment dans le sud-est. Cette anomalie thermique, associée à un ensoleillement réduit de 20 %, renforce les signes d’un changement climatique en cours.

Les experts, bien que prudents quant à une attribution directe au réchauffement climatique sans études approfondies, rappellent que le réchauffement global, en augmentant la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, tend à intensifier la fréquence et l’intensité des épisodes météorologiques extrêmes. L’automne 2024, marqué par des excédents de précipitations et une anomalie thermique persistante, s’inscrit ainsi dans une série d’événements climatiques qui questionnent l’avenir des régions concernées.

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Planète

À deux semaines de la COP29, l’ONU lance un nouvel avertissement face à l’inaction climatique

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À deux semaines de la COP29, l’ONU lance un nouvel avertissement face à l’inaction climatique

Malgré des engagements climatiques multiples, les réductions d’émissions actuelles demeurent bien en deçà des objectifs pour limiter le réchauffement à 1,5°C. À l’approche de la COP29, un constat alarmant s’impose, la course contre le dérèglement climatique est loin d’être gagnée.

Les Nations unies viennent de publier un nouveau rapport qui révèle un manque de progrès préoccupant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mis à jour par les signataires de l’accord de Paris, projettent une diminution de seulement 2,6 % des émissions d’ici 2030 par rapport à 2019. Ce chiffre reste bien en deçà des 43 % nécessaires pour espérer limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C, seuil au-delà duquel les conséquences du dérèglement climatique s’aggraveraient dangereusement.

Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a rappelé que les efforts actuels ne sont pas suffisants pour éviter de sévères bouleversements économiques et humanitaires à l’échelle mondiale. Ce rapport, qui synthétise les contributions déterminées au niveau national (NDC) des 195 pays signataires, illustre le décalage persistant entre les engagements et les actions nécessaires. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) souligne également que les concentrations de CO₂ dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records en 2023, marquant une hausse inédite en vingt ans.

Dans ce contexte, les 34 nations ayant récemment révisé leurs objectifs, dont l’Union européenne et le Brésil, restent largement insuffisantes pour infléchir la trajectoire climatique mondiale. Les émissions combinées devraient atteindre 51,5 gigatonnes d’équivalent CO₂ en 2030, à peine 0,6 % en dessous des estimations de 2023. Ces chiffres, révélés à deux semaines de la COP29 prévue à Bakou, font craindre une inertie face à l’urgence climatique.

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) confirme ces prévisions pessimistes, estimant que, sans un revirement immédiat et massif, le monde pourrait se diriger vers un réchauffement de 3,1°C d’ici la fin du siècle. Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a réitéré la nécessité d’une mobilisation d’une ampleur inédite pour éviter un scénario climatique désastreux.

La COP29, qui abordera en priorité le financement des actions climatiques, se déroule dans un contexte politique tendu, marqué par l’élection présidentielle américaine et l’urgence climatique. À mesure que l’échéance de 2030 approche, les experts et décideurs se retrouvent face à un constat clair : seule une refonte rapide et ambitieuse des engagements actuels permettra d’éviter les conséquences les plus graves du réchauffement climatique.

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