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Brexit: les négociations avancent mais bloquent toujours sur la pêche

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Britanniques et Européens ont commencé à dégager petit à petit la voie vers un possible accord post-Brexit mais l’obstacle de la pêche, sujet hypersensible pour les deux camps, reste entier à deux semaines de la rupture définitive entre Londres et le continent.

« Il y a du mouvement, c’est bien », s’est réjouie lundi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a décidé dimanche conjointement avec le Premier ministre britannique Boris Johnson de poursuivre les négociations sous la pression inexorable du calendrier.

Le négociateur européen Michel Barnier a rendu compte lundi de l’état des discussions en faisant état de « quelques progrès » notamment sur les conditions de concurrence équitable, mais signalé des divergences toujours importantes sur la pêche. Cette question est cruciale pour des Etats comme la France, les Pays-Bas et l’Espagne, et fait figure de symbole de son indépendance retrouvée pour le Royaume-Uni.

Les deux camps ne se sont pas fixé de date butoir pour leurs pourparlers, tant l’enjeu d’un accord est élevé pour éviter à leurs économies un double choc après celui de la pandémie.

Les négociations doivent continuer « aussi longtemps qu’un accord » post-Brexit est « possible », a estimé le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE.

« La vraie date de fin, c’est la veille du 1er janvier même si les deux parties comprennent la nécessité d’avoir un résultat dans les prochains jours », a souligné sur RTE le Premier ministre irlandais Micheal Martin, dont le pays prendrait de plein fouet les dommages d’un « no deal ».

« Le temps presse »

« Le temps presse de plus en plus » pour un accord, a jugé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes Michael Roth, lundi dans un entretien à l’AFP, alors que Londres comme l’UE ont pris des mesures d’urgence pour se préparer aux conséquences d’un échec.

Les discussions se concentrent sur trois sujets épineux: l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.

Sur la pêche, « des difficultés sérieuses persistent » et « on est encore très loin » d’un compromis, selon des diplomates. « Ca bloque sur tous les fronts » de ce sujet, a indiqué une source européenne.

« Notre position sur la pêche a toujours été constante (…) A la fin de la période de transition (le 31 décembre), nous serons un Etat côtier indépendant qui aura un contrôle total » sur ses eaux où les Européens avaient libre accès jusqu’à présent, a répété lundi un porte-parole de Boris Johnson.

Les questions litigieuses sont celles des bateaux battant pavillon britannique mais de propriété espagnole ou néerlandaise ainsi que la nationalité des équipages sur les bateaux britanniques, a-t-on expliqué de source européenne.

Sur les conditions de concurrence équitable, exigées des Européens pour offrir un accord à Londres sans taxes ni quotas tout en protégeant les intérêts de leur immense marché, des progrès ont été faits avec l’acceptation par les Britanniques du principe d’un mécanisme qui s’appliquerait en cas de divergences sur les normes environnementales, sociales, fiscales et des aides d’Etat.

Selon des sources européennes, des différends subsistent toutefois sur les modalités de ce dispositif qui doit permettre de prendre des mesures de compensation en cas de divergence à la fois à titre préventif et sur le long terme. Les Européens veulent qu’il soit suffisamment musclé pour éviter tout dumping de la part du Royaume-Uni.

Après des mois de négociations intensives, « il pourrait y avoir une voie étroite vers un accord en vue si les négociateurs dégagent les obstacles dans les prochains jours », a indiqué un diplomate rapportant les propos de Michel Barnier. « En cas d’avancées sur la pêche, un accord serait possible dans les prochains jours », a renchéri une source européenne.

Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a estimé que les Britanniques seraient « les grands perdants » du Brexit, qui n’amputera la richesse nationale de la France que de 0,1 point de pourcentage en 2021.

Tout en acceptant une poursuite des discussions, Boris Johnson a une nouvelle fois répété dimanche que le scénario d’un « no deal », malgré ses lourdes conséquences, restait pour lui le « plus probable ».

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière le 31 décembre.

Sans accord commercial, ses échanges avec l’UE se feront selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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