Europe
Brexit: le spectre d’un « no deal » revient hanter les pourparlers
Le scénario d’un « no deal » pour quelques jours au moins à partir du 1er janvier plane à nouveau lundi sur des négociations post-Brexit, dans l’impasse à dix jours de la rupture définitive entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
La négociation, qui a repris lundi à Bruxelles, continue de bloquer notamment sur l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, un sujet au faible poids économique, mais devenu un enjeu politique des deux côtés de la Manche.
« On est très loin encore d’un accord », a assuré un diplomate européen, selon qui « une réflexion politique est engagée pour savoir si on brise là (la négociation) ou si une offre finale est soumise à Londres ».
En attendant, les négociateurs ont d’ores et déjà dépassé la date butoir fixée par le Parlement européen, qui attendait un texte avant « dimanche minuit » pour pouvoir le ratifier à temps.
« Il est maintenant impossible pour le Parlement d’évaluer un accord avant la fin de l’année. Nous n’approuverons aucun texte, c’est trop important », a réagi lundi Manfred Weber, le chef du groupe PPE (droite), le plus important dans l’hémicycle.
« Après Noël, c’est difficile… »
Un accord conclu in extremis pourrait encore être appliqué provisoirement le 1er janvier, avec une ratification a posteriori du Parlement européen. Mais selon plusieurs sources européennes, un tel cas de figure n’est techniquement possible que si un compromis est trouvé avant Noël, sans quoi un « no deal », au moins pour quelques jours, semble inévitable.
Si un compromis est trouvé, plusieurs jours seront encore nécessaires pour analyser au niveau juridique ce document de plus de 700 pages.
« Après Noël, ça paraît très difficile d’éviter ce scénario » d’un « no deal » temporaire, confirme une source européenne. L’hypothèse avait déjà été évoquée par le négociateur de l’UE Michel Barnier devant les eurodéputés la semaine passée.
Les Européens s’interrogent cependant sur la manière dont ils pourraient limiter ou atténuer un tel échec, même temporaire, qui menace un peu plus leurs économies et celle du Royaume-Uni, déjà profondément ébranlées par le Covid-19.
Parmi les suggestions, une prolongation de la période de transition post-Brexit semble juridiquement difficile et politiquement impossible –bien que jugée « impérative » dimanche par la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon. Est également envisagée l’entrée en vigueur provisoire de seulement certaines parties d’un éventuel texte.
Un accord commercial doit être validé avant que le Royaume-Uni — qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier — ne sorte du marché unique européen et de l’union douanière le 31 décembre à 23H00 GMT.
Coupé du monde
Dans le cas contraire, les échanges entre l’UE et Londres se feront selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane, de quotas, de formalités administratives susceptibles d’entraîner des embouteillages monstres, des retards de livraison et des perturbations dans les chaînes de production.
Le tout alors que le Royaume-Uni, frappé par une souche plus contagieuse du coronavirus, se trouve déjà brutalement coupé du monde après la décision de nombreux pays de suspendre leurs liaisons.
« C’est une tragédie ce qui se passe en Grande-Bretagne, et ce Brexit est une tragédie, on le voit tous les jours davantage, on regrette profondément cette décision », a déclaré lundi le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton.
Pragmatique, l’UE vient tout juste d’adopter des mesures d’urgence pour maintenir, en cas de « no deal », la pêche, le trafic aérien et le transport routier avec le Royaume-Uni, sous réserve de réciprocité.
Britanniques et Européens avaient aussi anticipé un éventuel échec de leurs négociations post-Brexit dans un précédent traité, l’Accord de retrait, qui fournit des garanties pour préserver la paix sur l’île d’Irlande et protège le droit des expatriés de part et d’autre de la Manche.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
Économie
Protection des consommateurs: l’UE ouvre une enquête visant Amazon
Amazon face à des questions sur la sécurité des produits et le respect des nouvelles règles numériques de l’UE
La Commission européenne a intensifié son action réglementaire dans le domaine du commerce en ligne en annonçant ce mercredi une enquête approfondie sur les mesures adoptées par Amazon pour protéger les consommateurs, notamment contre la vente de produits illégaux. Cette initiative fait suite à l’enquête lancée début novembre contre AliExpress pour des problématiques similaires.
Cet examen minutieux d’Amazon s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur fin août, qui impose des obligations accrues aux géants du web. La Commission, en tant qu’organe d’exécution de cette législation, dispose de pouvoirs étendus, incluant la capacité d’imposer des sanctions aux plateformes ne respectant pas les règles.
La Commission a spécifiquement demandé à Amazon de fournir plus de détails sur les mesures prises pour se conformer aux exigences de la DSA. Ces informations concernent les stratégies d’évaluation et de réduction des risques pour la protection des consommateurs et la prévention de la diffusion de produits illégaux. Les questions de la Commission touchent également à la protection des droits fondamentaux et à la conformité des systèmes de recommandation avec les nouvelles régulations.
Une préoccupation majeure soulignée par la Commission concerne la possibilité pour les consommateurs de refuser les recommandations de produits personnalisées, qui impliquent l’utilisation de données personnelles. De plus, le DSA exige que les plateformes de vente en ligne vérifient l’identité des vendeurs avant de les autoriser sur leurs sites et les contraint à bloquer les vendeurs fraudeurs récidivistes.
Amazon a jusqu’au 6 décembre 2023 pour répondre à ces demandes. Les réponses fournies détermineront les actions futures de la Commission. Bien que cette demande d’information ne constitue pas une accusation formelle à ce stade, elle représente une étape importante qui pourrait mener à de sévères sanctions financières en cas de non-conformité prolongée. Les amendes pourraient atteindre jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées.
Dans un contexte réglementaire similaire, la Commission a également lancé des enquêtes sur les mesures de protection des mineurs mises en place par Meta, Snap, TikTok et YouTube, mettant en lumière l’engagement accru de l’UE pour la sécurité et le bien-être des utilisateurs numériques.
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