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Boris Vallaud, l’outsider qui rêve de réconcilier le Parti socialiste

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À deux semaines du premier tour, le député des Landes mise sur le rassemblement et l’innovation pour s’imposer face à Faure et Mayer-Rossignol.

Boris Vallaud, candidat à la direction du Parti socialiste, refuse d’être considéré comme un simple figurant dans cette course à trois. Face à Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, le député des Landes mise sur sa capacité à unifier les courants et à insuffler des idées neuves pour redynamiser le PS. Loin des luttes internes, il se présente en artisan d’un congrès apaisé, centré sur la doctrine et la reconstruction.

Depuis son entrée en lice, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée a multiplié les initiatives pour relancer l’activité militante. Création d’un média interne, lancement d’une académie de formation, consultation des adhérents et diffusion de podcasts : sa campagne mise sur l’innovation pour séduire. Sur le fond, il défend une « démarchandisation » des services publics et des biens communs, une ligne qu’il souhaite ancrer au cœur de l’identité socialiste.

Pourtant, à l’approche du premier tour, ses rivaux le voient encore distancé, condamné à une troisième place qui le priverait du second tour. Lui, en revanche, s’inspire de l’héritage de Pierre Mauroy et croit en sa capacité à transcender les clivages. Ses soutiens, comme l’élu du Lot Rémi Branco, perçoivent un « frémissement » en sa faveur et estiment qu’il pourrait créer la surprise.

La stratégie de Vallaud repose sur l’apaisement. Il a tenté, sans succès, de convaincre ses concurrents de présenter une motion commune, arguant que leurs divergences étaient surmontables après la rupture avec La France insoumise. Pour lui, face à la montée de l’extrême droite, le PS doit se mobiliser en bloc, sans divisions internes. Un discours qui peine à convaincre les proches de Faure, déçus par son revirement après avoir soutenu la ligne du premier secrétaire sortant.

Critiqué pour son entrée tardive dans la course, Vallaud a dû batailler pour réunir les parrainages nécessaires. Certains lui reprochent un manque de clarté, oscillant entre conciliation et affirmation d’une ligne propre. Qu’il l’emporte ou non, le député assure vouloir peser dans les futures orientations du parti. Ses partisans y voient une préparation pour un rôle majeur lors du prochain congrès, voire pour des ambitions nationales. Une hypothèse que lui-même écarte, préférant se concentrer sur l’urgence de reconstruire une gauche unie.

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