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Amende SNCF pour une patiente atteinte d’un cancer : l’absurdité administrative frappe encore

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Une femme sous chimiothérapie s’est vue infliger une sanction de 50 euros pour avoir acheté son billet de train après l’embarquement, afin de ne pas rater son rendez-vous médical. Un cas qui relance le débat sur l’intransigeance des contrôleurs.

En se rendant à l’Institut Curie pour une séance de traitement contre le cancer, une passagère de 39 ans a vécu une expérience traumatisante. Alors que son TER affichait du retard, elle a pris le précédent train, encore à quai, pour éviter d’arriver en retard à son rendez-vous médical. Consciente de l’irrégularité de sa situation, elle a immédiatement acheté son billet en ligne, d’une valeur de 8,50 euros.

Pourtant, un contrôleur l’a verbalisée, arguant que le titre de transport devait être acquis avant l’embarquement. Malgré ses explications et son état de santé, l’agent a maintenu l’amende de 50 euros, refusant de prendre en compte les circonstances exceptionnelles. « Je n’ai pas essayé de frauder, seulement d’arriver à l’heure à l’hôpital », a-t-elle confié, déplorant une attitude qu’elle juge « inhumaine ».

La SNCF, bien qu’exprimant sa compassion, a rappelé que le règlement s’applique sans exception. Pour cette mère de famille, travailleuse indépendante, cette sanction représente près de cinq jours d’indemnités journalières. « Je suis épuisée par la chimio, et cette amende m’a achevée », a-t-elle déclaré, soulignant l’absence de réaction des autres voyageurs présents.

Ce cas n’est malheureusement pas isolé. Ces dernières années, plusieurs usagers ont dénoncé le zèle excessif de certains contrôleurs, parfois accusés de privilégier les amendes au détriment du bon sens. Un système de commissions liées aux verbalisations avait d’ailleurs été pointé du doigt, alimentant les critiques sur une politique perçue comme punitive plutôt que pédagogique.

L’histoire de cette patiente illustre une fois de plus le fossé entre la rigueur administrative et les réalités humaines. Alors que les réseaux sociaux s’enflamment pour dénoncer cette injustice, la question de l’adaptabilité des règles dans des situations exceptionnelles reste entière.

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