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A un mois de l’investiture, Trump envisage tout pour renverser l’élection

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La victoire de Joe Biden officielle, un Donald Trump désormais isolé continue pourtant à chercher un moyen, quel qu’il soit, d’invalider le verdict des urnes, à un mois de la fin de son mandat.

Acculés, le président et sa garde rapprochée n’hésitent plus à avancer les idées les plus osées comme l’instauration de la loi martiale, ont rapporté plusieurs médias américains. Cette option aurait été évoquée lors d’une réunion vendredi et a suscité de nombreuses critiques dans la classe politique, malgré une dénégation laconique de Donald Trump sur Twitter.

L’idée de confier le pouvoir exécutif et judiciaire à l’armée circule depuis début décembre chez les plus fervents supporters de Donald Trump et permettrait, selon ses partisans, de confier aux militaires l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel.

La loi martiale n’a plus été utilisée par le gouvernement fédéral depuis la Seconde guerre mondiale. Selon une étude du centre de réflexion juridique Brennan Center for Justice, publiée en août, Donald Trump aurait besoin de l’accord du Congrès pour l’instaurer.

« Cela n’arrivera pas », a anticipé dimanche, sur la chaîne CNN, le sénateur républicain Mitt Romney, pour qui « tout cela ne va nulle part ».

Dimanche, Donald Trump a démenti l’information sur Twitter, écrivant: « Loi martiale = Fake News ». Plusieurs élus républicains locaux l’ont encouragé ces dernières heures à choisir cette voie.

Malgré le vote lundi des grands électeurs, qui ont confirmé l’élection du démocrate Joe Biden, et l’échec des procédures judiciaires initiées par son camp pour dénoncer des irrégularités lors du scrutin, l’ancien promoteur immobilier refuse de lâcher prise.

Mardi sa porte-parole, Kayleigh McEnany, a minimisé le vote des grands électeurs, qui n’est, selon elle, qu' »une étape dans le processus constitutionnel », et rappelé que toutes les actions en justice n’étaient pas purgées.

« Embarrassant »

Après avoir attendu plus d’un mois, quelques grandes figures du parti républicain, le chef de file au Sénat Mitch McConnell en tête, ont acté cette semaine la défaite de Donald Trump, même si une extrême réserve domine. A part Mitt Romney, aucun élu conservateur d’importance n’a ainsi condamné l’idée de recourir à la loi martiale.

« Tout élu ou candidat républicain qui garde le silence sur ce sujet ne mérite pas de diriger », s’est indigné dimanche Pat Garofalo, élu républicain à la Chambre des représentants du Minnesota.

« Le président pourrait faire du dernier chapitre de son mandat une victoire avec l’arrivée du vaccin » contre le Covid-19 plutôt que de contester l’issue du scrutin, a déclaré dimanche Mitt Romney, une des rares voix critiques de son parti durant la présidence Trump. « C’est vraiment triste et embarrassant. »

Selon le New York Times, la plupart des conseillers du président auraient immédiatement balayé l’idée d’instaurer la loi martiale.

Beaucoup se seraient aussi opposés à une autre suggestion du président, celle de nommer l’avocate controversée Sidney Powell procureure spéciale en charge d’enquêter sur d’éventuelles irrégularités électorales.

Cette ancienne procureure de 65 ans affirme, depuis des semaines, avoir mis au jour un complot international pour faire échec à Donald Trump, sans la moindre preuve. Après avoir collaboré avec l’équipe des avocats du président, elle en a été écartée.

Aurait aussi été évoquée vendredi la possibilité d’un décret présidentiel qui ordonnerait la saisie, pour examen, de machines de vote, instrument d’une fraude à grande échelle selon le camp Trump, qui n’a produit aucune preuve.

A mesure que la fenêtre, si elle existe encore, se rétrécit, le chef de l’Etat s’appuie sur un nombre de plus en plus restreint de fidèles et sur des médias ultra-conservateurs aux frontières de l’information.

Donald Trump puise ainsi dans les théories conspirationnistes de sites marginaux comme The Gateway Pundit, qu’il a retweeté dimanche, et continue de galvaniser sa base, dont le noyau croit encore en un retournement de situation, à en croire les réseaux sociaux.

Le clan Biden, lui, refuse de se laisser entraîner dans un débat qui n’a plus lieu d’être, selon lui. « Il se passe trop de choses dans ce pays (…) pour que nous nous inquiétions de ce qui se passe dans le Bureau ovale », a déclaré dimanche la future responsable presse du président Biden, Jen Psaki, sur Fox News.

Certains disent « que Trump empire à mesure qu’approche le 20 janvier », a commenté l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président sortant, John Bolton. « C’est faux. C’est le même comportement, qui se répète indéfiniment. »

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

Selon la coalition Kick Big Polluters Out, la COP28 est envahie par les lobbyistes des énergies fossiles, mettant en danger les discussions sur le changement climatique.

La 28e Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, actuellement en cours à Dubaï, est marquée par la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles. Selon une étude de la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), au moins 2 456 lobbyistes représentant ces industries ont obtenu une accréditation pour participer à l’événement, un chiffre quatre fois supérieur à celui de la précédente COP27.

La situation est si préoccupante que les ONG affirment que ces lobbyistes sont la principale raison pour laquelle la COP28 est plongée dans un brouillard de déni climatique. Cette augmentation massive du nombre de lobbyistes des énergies fossiles menace sérieusement les discussions sur le changement climatique et les mesures à prendre pour lutter contre ce problème mondial.

Si l’on considère ces lobbyistes comme une délégation, ils constitueraient la troisième plus grande présence à la COP28, derrière le Brésil et les Émirats arabes unis. Cette présence massive dépasse largement celle des délégations des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, ainsi que celle des représentants des populations indigènes.

Parmi les lobbyistes des énergies fossiles accrédités, on trouve des personnalités influentes telles que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France. L’Italie a emmené des cadres d’Eni, tandis que l’Union européenne a fait venir des employés de BP, Eni et ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont également mobilisé leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor. Notons également que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est lui-même directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.

La présence massive de lobbyistes des énergies fossiles à la COP28 suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les décisions et les engagements pris lors de cette conférence cruciale. Le retrait progressif des énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz et le charbon, est au cœur des enjeux de la COP28, et la présence de ces lobbyistes soulève des questions sur leur rôle et leur influence dans les négociations climatiques.

Cette situation met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la participation d’acteurs industriels et la prise de décisions visant à lutter efficacement contre le changement climatique. Les ONG et les défenseurs de l’environnement appellent à une plus grande transparence et à des mesures pour réduire l’influence des intérêts industriels sur les discussions climatiques mondiales.

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

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Guerre entre Israël et le Hamas : l’armée israélienne annonce avoir repris les combats

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Guerre entre Israël et le Hamas : l'armée israélienne annonce avoir repris les combats

L’armée israélienne a confirmé avoir « repris » ses frappes sur une partie de ce territoire, accusant le Hamas d’avoir « violé » la trêve en tirant vers le territoire israélien.

La trêve entre Israël et le Hamas, qui avait apporté un fragile répit dans la région, a pris fin sans qu’un nouvel accord puisse être conclu. La situation s’est rapidement détériorée, avec des sirènes d’alerte à la roquette retentissant dans plusieurs localités israéliennes et des frappes aériennes ainsi que des tirs d’artillerie constatés dans la ville de Gaza.

L’armée israélienne a annoncé avoir repris les « combats » contre le Hamas, invoquant la violation de la trêve par le mouvement islamiste. Tsahal a déclaré sur le réseau social X : « Le Hamas a violé la pause opérationnelle en tirant des roquettes vers le territoire israélien », justifiant ainsi la reprise des opérations militaires. Cette escalade a provoqué des moments de panique parmi les populations civiles des deux côtés.

Peu avant l’expiration de la trêve, le système de défense antiaérien israélien a réussi à intercepter avec succès un tir de roquette en provenance de la bande de Gaza. Cependant, des pertes tragiques ont été signalées du côté palestinien, avec six Palestiniens tués dans un raid aérien israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Deux enfants ont également perdu la vie dans des raids aériens sur la ville de Gaza, selon un médecin de l’hôpital Ahli Arab.

La trêve avait vu la libération de plusieurs otages des deux côtés. Six otages israéliens ont été libérés par le Hamas, rejoignant deux autres qui avaient été relâchés plus tôt dans la journée. En échange, Israël a libéré trente Palestiniens, principalement des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes, conformément à l’accord négocié. Cette trêve avait déjà permis la libération de 80 otages israéliens, principalement des femmes et des enfants, ainsi que de 240 prisonniers palestiniens. Toutefois, un certain nombre d’étrangers et de binationaux, dont la plupart étaient des Thaïlandais travaillant en Israël, avaient également été pris en otage.

La situation reste tendue dans la région, avec des inquiétudes croissantes quant à la poursuite des hostilités et à l’impact sur les civils pris au milieu de ce conflit. Les efforts diplomatiques visant à rétablir un cessez-le-feu durable se poursuivent, mais la route vers la paix semble plus incertaine que jamais.

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