Europe
A Lisbonne et Madrid, l’UE valide les premiers plans de relance nationaux
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue mercredi à Lisbonne puis à Madrid pour donner le feu vert de Bruxelles aux premiers plans de relance nationaux, financés par un emprunt commun inédit afin d’atténuer les dégâts économiques de la pandémie.
« Il s’agit d’une réalisation historique », a déclaré Mme von der Leyen en annonçant la semaine dernière au Parlement européen que la Commission allait commencer à approuver les projets des Etats membres pour mettre en œuvre le plan de relance de 750 milliards d’euros âprement négocié jusqu’à son adoption en juillet 2020.
Le choix de commencer par les deux pays ibériques est symbolique.
Le Portugal a en effet fait de l’adoption rapide de ces plans nationaux une des grandes priorités de sa présidence tournante du Conseil européen, qui devra les valider sur recommandation de la Commission.
En bon élève, le gouvernement du socialiste Antonio Costa a voulu donner l’exemple en étant le premier pays de l’UE à soumette son propre plan, en avril.
L’Espagne est pour sa part le deuxième bénéficiaire de ces fonds européens derrière l’Italie. Madrid doit toucher quelque 140 milliards d’euros au total, dont 70 milliards d’euros en subventions directes et autant sous forme d’emprunts.
« Générosité extraordinaire »
« Deux pays du Sud de l’Europe, qui dans le passé ne se sont pas sentis accompagnés, ont bénéficié cette fois-ci d’un soutien et d’une générosité extraordinaire de la part de leurs partenaires du Nord », a commenté à l’AFP Toni Roldan, directeur du centre de recherche en politique économique EsadeEcPol de Madrid.
L’Espagne a été l’un des pays les plus touchés par la première vague de la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, tandis que le Portugal a lui été durement touché en début d’année. Très dépendantes du tourisme, leurs économies ont énormément souffert.
Depuis la crise de la dette de 2011, Lisbonne et Madrid se sont souvent retrouvés en première ligne face aux attaques des pays dits « frugaux » qui rechignaient à financer les dépenses de pays du sud de l’Europe, selon eux moins vertueux dans la gestion de leurs finances publiques.
Alors qu’un certain flou persiste sur les conditions attachées à ces plans de relance, l’Espagne et le Portugal auraient pu faire preuve d' »une plus grande ambition réformiste » pour utiliser cet argent, notamment dans le secteur de l’éducation, estime Toni Roldan.
« Je comprends que ce soit difficile pour la Commission, dans ce contexte très compliqué, avec la montée du populisme, toutes les souffrances post-pandémie, d’exiger des réformes très profondes, mais en même temps c’est le meilleur moment », a-t-il considéré.
Transition écologique
A Lisbonne, Mme von der Leyen rencontrera en fin de matinée le Premier ministre Antonio Costa — dont le pays doit recevoir 16 milliards d’euros à fonds perdus — dans un centre d’expositions scientifiques.
A Madrid, la responsable allemande sera reçue dans l’après-midi par le chef du gouvernement Pedro Sanchez, un autre socialiste, au siège du Réseau électrique d’Espagne, alors que la plus grosse part des investissements du plan espagnol sera dédiée à la transition écologique.
La présidente de la Commission se rendra jeudi en Grèce et au Danemark, puis au Luxembourg le lendemain, poursuivant ainsi un périple qui devrait l’amener à visiter la plupart des Etats membres.
Depuis fin avril, 23 plans nationaux d’investissements et de réformes ont été soumis à l’approbation de Bruxelles, qui a deux mois pour se prononcer à partir de la date de dépôt du dossier, avant un avis final que le Conseil européen, représentant des Etats membres, doit donner, lui, dans un délai d’un mois.
Mardi, une autre étape a été franchie, avec une première émission de dette qui a permis de lever un quart des quelque 80 milliards d’euros d’obligations à long terme que la Commission prévoit d’émettre d’ici la fin de l’année pour financer les plans nationaux.
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Europe
Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran
Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.
Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.
Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.
Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.
Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.
Culture
Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal
La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.
Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.
La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.
Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».
Hey everyone , yesterday just before the top of the hour I was joking around a bit with the team in the gallery.
I was pretending to count down as the director was counting me down from 10-0.. including the fingers to show the number. So from 10 fingers held up to one.
When…
— Maryam Moshiri (@BBCMaryam) December 7, 2023
Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »
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Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
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