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À deux semaines de la COP29, l’ONU lance un nouvel avertissement face à l’inaction climatique

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À deux semaines de la COP29, l’ONU lance un nouvel avertissement face à l’inaction climatique

Malgré des engagements climatiques multiples, les réductions d’émissions actuelles demeurent bien en deçà des objectifs pour limiter le réchauffement à 1,5°C. À l’approche de la COP29, un constat alarmant s’impose, la course contre le dérèglement climatique est loin d’être gagnée.

Les Nations unies viennent de publier un nouveau rapport qui révèle un manque de progrès préoccupant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mis à jour par les signataires de l’accord de Paris, projettent une diminution de seulement 2,6 % des émissions d’ici 2030 par rapport à 2019. Ce chiffre reste bien en deçà des 43 % nécessaires pour espérer limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C, seuil au-delà duquel les conséquences du dérèglement climatique s’aggraveraient dangereusement.

Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a rappelé que les efforts actuels ne sont pas suffisants pour éviter de sévères bouleversements économiques et humanitaires à l’échelle mondiale. Ce rapport, qui synthétise les contributions déterminées au niveau national (NDC) des 195 pays signataires, illustre le décalage persistant entre les engagements et les actions nécessaires. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) souligne également que les concentrations de CO₂ dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records en 2023, marquant une hausse inédite en vingt ans.

Dans ce contexte, les 34 nations ayant récemment révisé leurs objectifs, dont l’Union européenne et le Brésil, restent largement insuffisantes pour infléchir la trajectoire climatique mondiale. Les émissions combinées devraient atteindre 51,5 gigatonnes d’équivalent CO₂ en 2030, à peine 0,6 % en dessous des estimations de 2023. Ces chiffres, révélés à deux semaines de la COP29 prévue à Bakou, font craindre une inertie face à l’urgence climatique.

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) confirme ces prévisions pessimistes, estimant que, sans un revirement immédiat et massif, le monde pourrait se diriger vers un réchauffement de 3,1°C d’ici la fin du siècle. Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a réitéré la nécessité d’une mobilisation d’une ampleur inédite pour éviter un scénario climatique désastreux.

La COP29, qui abordera en priorité le financement des actions climatiques, se déroule dans un contexte politique tendu, marqué par l’élection présidentielle américaine et l’urgence climatique. À mesure que l’échéance de 2030 approche, les experts et décideurs se retrouvent face à un constat clair : seule une refonte rapide et ambitieuse des engagements actuels permettra d’éviter les conséquences les plus graves du réchauffement climatique.

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