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À Aubervilliers, des femmes se forment pour devenir entrepreneures et briser les barrières

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Dans ce quartier populaire de Seine-Saint-Denis, un programme unique accompagne les femmes vers l’indépendance économique, avec le soutien d’une fondation internationale.

Au cœur d’Aubervilliers, un centre de formation pas comme les autres œuvre à redonner du pouvoir aux femmes. Ici, des entrepreneuses en devenir peaufinent leurs projets, guidées par des experts et motivées par l’espoir d’une bourse. Parmi elles, Clarisse Kobina, 36 ans, présente avec conviction son projet de laverie automatique, tandis que Djazia Larachiche, 54 ans, imagine un service d’aide à domicile pour personnes dépendantes.

Ce programme, baptisé « Les Battantes », est porté par la Whitaker Peace & Development Initiative (WPDI), une ONG fondée par l’acteur américain Forest Whitaker. Implanté pour la première fois en Europe, ce dispositif vise à renforcer l’autonomie des femmes, souvent confrontées à des obstacles économiques et sociaux. Pendant trois à quatre mois, les participantes bénéficient d’un accompagnement sur-mesure pour concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales.

L’objectif est clair : transformer des idées en entreprises viables. Clarisse, Djazia et d’autres candidates doivent convaincre un jury de la pertinence de leur projet pour obtenir une aide financière pouvant aller jusqu’à 6 000 euros. Mais au-delà de l’aspect financier, c’est surtout la dynamique collective qui compte. « On se pousse mutuellement, on avance ensemble », confie Djazia, déterminée à concrétiser son projet.

Si cette initiative n’est pas la seule à soutenir l’entrepreneuriat féminin en Seine-Saint-Denis, elle se distingue par son approche globale, mêlant formation, mentorat et mise en réseau. Des lauréates des précédentes éditions, comme Aminata Doucouré, créatrice d’une marque de soins capillaires naturels, ou Stéphie Nkubi Wangara, cheffe traiteur spécialisée en cuisine afro-caribéenne, témoignent aujourd’hui de la réussite du programme.

Pour ces femmes, entreprendre signifie bien plus que créer une activité : c’est une manière de reprendre le contrôle de leur destin. Comme le résume Stéphie : « Il faut croire en son projet comme s’il était l’idée du siècle. » Une philosophie qui résonne fortement dans ce quartier où l’audace et la persévérance ouvrent de nouveaux horizons.

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