Économie
Variante du virus : les marchés européens reprennent peur
Les Bourses européennes dévissaient lundi dans la matinée en raison des craintes liées à une nouvelle mutation du Covid-19, très contagieuse, active en Angleterre.
Vers 10H55 (9H55 GMT), la Bourse de Paris chutait de 2,80%, celle de Francfort de 2,31% et Milan de 2,11%.
La Bourse de Londres résistait mieux, reculant de 1,81% car la chute simultanée de quelque 2% de la livre face au dollar avantage les comptes des multinationales, très représentées dans l’indice.
Enfin, le pétrole subissait aussi de lourdes pertes, de 4,95% pour le Brent à 49,78 dollars, et de 4,52% pour le WTI à 46,88 dollars.
« D’une part, la raison de la baisse est évidemment la nouvelle souche découverte. Le marché se réajuste instantanément », relève pour l’AFP Alexandre Baradez, analyste d’IG France.
La découverte d’une souche mutante du virus a ravivé l’inquiétude des investisseurs.
Cette variante serait « jusqu’à 70% » plus contagieuse que le virus qui s’est propagé en 2020 sur toute la planète, même si elle ne semble pas à ce stade porteuse de « gravité accrue ».
La circulation est « hors de contrôle » dans des zones entières du Royaume-Uni, a reconnu le gouvernement britannique.
Plus de 16 millions de Londoniens et d’habitants du sud-est de l’Angleterre sont depuis dimanche de nouveau confinés. Plusieurs pays dont la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne et le Canada ont décidé de suspendre pour plusieurs jours tous les déplacements en provenance du sol britannique.
« Cela soulève des questions sur les vaccins qu’il n’y avait pas il y a deux semaines », analyse M. Baradez. « Il y a la crainte que le virus reste plus longtemps et que les traitements doivent être réadaptés ».
Néanmoins, les experts de l’Union européenne sont arrivés à la conclusion que les vaccins actuels restaient efficaces face à cette nouvelle variante, a annoncé dimanche soir le gouvernement allemand.
Enfin, la chute a pu être amplifiée par des aspects techniques. « Cela faisait très longtemps que les indices étaient latéraux », ne fluctuant que très peu, « cela a pu accélérer le mouvement », poursuit l’analyste.
Actifs refuges
Le climat de méfiance poussait les investisseurs à se réfugier vers des actifs considérés comme plus sûrs.
C’est le cas des taux souverains des dettes des pays européens. Le Bund à 10 ans reculait de trois points de base, comme l’OAT française sur la même période. Ils évoluaient proche de leur plus bas de l’année.
De même, la devise refuge, le dollar gagnait 0,45% à 1,2203 dollar pour un euro, tandis que l’or prenait 0,82% à 1.896,82 dollars.
Du côté des marchés américains, les contrats à terme, qui servent de base pour anticiper les mouvements de l’ouverture, reculaient mais beaucoup plus faiblement, celui de l’indice vedette, le Dow Jones, cédant 0,42%.
« Ils peuvent être soutenus par l’accord sur le plan de soutien annoncé dimanche. Il serait étonnant qu’ils restent à l’écart du mouvement jusqu’à la fin de l’année, relève M. Baradez.
Du côté des valeurs, « la crainte » de la nouvelle variante entraîne « une rotation » dans la direction des investissements, note Neil Wilson, analyste de Markets.com. Avec un retour vers des valeurs refuges comme la technologie ou la santé.
Transport, banques et loisirs en forte baisse
En Allemagne, les valeurs automobiles étaient particulièrement touchées : Daimler chutait de 3,84% à 56,42 euros, Volkswagen de 3,74% à 147,64 euros, BMW de 3,18% à 71,83 euros.
En France, Unibail sombrait de 8,17% à 57,74 euros.
Les bancaires comme Natixis (-5,81% à 2,48 euros) ou Société Générale (-5,25% à 16,15 euros) occupaient le bas des indices.
Le secteur aérien était aussi fortement pénalisé par les nouvelles restrictions de déplacement : Easyjet dégringolait de 9% à 742,20 pence et IAG, maison mère de British Airways, de 8,92% à 142,40 pence.
Les « valeurs Covid », comme la santé ou la technologie, résistaient mieux. Sanofi ne perdait que 0,98% à 78,31 euros à Paris tandis que la technologique Worldline était en baisse de 0,58% à 75,28 euros.
Économie
Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an
Entre tensions géopolitiques et changements climatiques, les pommes de terre françaises subissent une hausse significative de leur coût.
Le prix des pommes de terre, ingrédient phare de la cuisine française, a connu une hausse spectaculaire de 23% en moyenne sur l’année écoulée. Cette augmentation, qui voit le filet de pommes de terre passer de 1,70 euro à 2,09 euros, est le résultat de plusieurs facteurs influençant le marché.
Selon Geoffroy d’Evry, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, cette flambée des prix est d’abord attribuable au début de la guerre en Ukraine. Ce conflit a engendré une tension considérable sur les prix des engrais et sur les coûts énergétiques. De plus, les épisodes caniculaires subis récemment ont gravement impacté la production française de ce tubercule.
Les répercussions de ces augmentations se font sentir à tous les niveaux de la chaîne de distribution. Les industriels ont dû faire face à une hausse de 50% du coût des pommes de terre en deux ans. En conséquence, les consommateurs observent une augmentation des prix de 25% pour les pommes de terre surgelées, de 20% pour les purées et de 18% pour les chips dans les supermarchés.
Les conditions climatiques extrêmes, comme les inondations récentes dans le Pas-de-Calais et les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, soulignent l’influence croissante du risque climatique sur les récoltes. Ces événements mettent en évidence la vulnérabilité de la production agricole face aux changements climatiques.
Face à cette situation, il semble peu probable que les prix des pommes de terre connaissent une baisse dans un avenir proche. Cette hausse représente non seulement un défi économique pour les consommateurs mais soulève également des questions sur la durabilité et la résilience de l’agriculture face aux bouleversements climatiques et géopolitiques.
Économie
Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024
Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.
Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.
Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.
Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.
Économie
Économie : Le véhicule électrique perd son élan aux Etats-Unis
Défis infrastructurels et coûts élevés freinent l’adoption des voitures électriques.
Aux États-Unis, l’enthousiasme initial pour les véhicules électriques (EV) semble s’essouffler, confronté à des obstacles imprévus. Plusieurs constructeurs américains signalent une baisse des ventes, attribuée à une infrastructure de recharge insuffisante et à une autonomie limitée des véhicules, qui sont en outre plus coûteux que leurs équivalents à combustion. Cette situation survient dans un contexte d’inflation et de taux d’emprunt élevés, exacerbant les difficultés pour les consommateurs.
Neil Saunders, directeur chez Globaldata, souligne que le ralentissement des ventes d’EV est plus prononcé que dans d’autres catégories de véhicules, et que des facteurs autres que le contexte économique actuel jouent un rôle. Le manque de stations de recharge compatibles et la durée nécessaire pour recharger les véhicules rendent l’utilisation des EV moins pratique comparée aux véhicules traditionnels.
Une étude du CTA révèle que, bien que 76% des conducteurs envisageant un EV le considèrent fiable, des inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne le manque de points de recharge, la longévité de la batterie et le coût élevé d’achat. En octobre, le prix moyen d’un véhicule électrique s’élevait à 51.762 dollars, supérieur de près de 4.000 dollars à la moyenne tous types de motorisations confondus.
Des constructeurs tels que Ford et Tesla s’efforcent de simplifier leurs véhicules pour réduire les coûts. Elon Musk de Tesla a notamment souligné l’importance de diminuer le prix des véhicules pour maintenir des mensualités abordables pour les ménages. Cependant, selon Emmanuel Rosner, analyste chez Deutsche Bank, les constructeurs n’ont pas encore trouvé la formule pour réduire significativement les coûts.
Deux législations fédérales récentes pourraient stimuler le marché, avec des subventions pour la création de stations de recharge et des crédits d’impôt pour les acheteurs d’EV. Neil Saunders reste optimiste sur le long terme, estimant que la trajectoire est favorable aux véhicules électriques, à condition que les infrastructures suivent.
-
ThauEn Ligne 2 mois
Découvrez Notre Application Mobile et Tablette !
-
SèteEn Ligne 3 mois
HLM de Sète : Un accord secret et une somme astronomique pour le départ de l’ancien directeur
-
SèteEn Ligne 2 mois
Team Reilles Kick-Boxing de Sète : Phare dans la nuit d’un quartier délaissé
-
SèteEn Ligne 2 mois
Sète : François Commeinhes accusé d’espionnage, deux élus quittent le conseil municipal
-
SèteEn Ligne 2 mois
François Commeinhes condamné : 5 ans d’inéligibilité et interdiction d’exercer la fonction de maire
-
GigeanEn Ligne 2 mois
Gigean : Le maire reçoit une nouvelle gifle, Marc Gonzalez poursuit sa montée en puissance
-
BouziguesEn Ligne 2 mois
Bouzigues en ébullition : crise municipale sans précédent autour du maire, Cédric Raja
-
CultureEn Ligne 3 mois
Événement à Sète : Les racines italiennes de la ville célébrées pour son 350e anniversaire