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Une génération ukrainienne marquée par la guerre : entre diplômes et incertitudes

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Alors que les lycéens ukrainiens célèbrent leur fin d’études, l’ombre du conflit plane sur leur avenir.

Dans les cours d’école de Kiev, les robes blanches et les costumes ont remplacé pour un jour l’uniforme militaire. Les traditionnelles danses de fin d’année ont offert une parenthèse de légèreté à des adolescents dont le parcours scolaire a été bouleversé par la pandémie puis par la guerre. Pourtant, derrière les sourires et les diplômes, les familles ukrainiennes partagent une même angoisse : quel futur attend ces jeunes dans un pays en guerre ?

Pour beaucoup de parents, comme cette mère militaire, la fierté de voir son enfant terminer ses études se mêle à l’inquiétude. Les lycées offraient une relative sécurité, mais l’entrée dans la vie adulte s’annonce bien plus périlleuse. La loi martiale interdit aux jeunes hommes de quitter le territoire une fois majeurs, une réalité qui pèse lourdement sur les familles. Certains ont tenté d’organiser des départs précipités à l’étranger, mais beaucoup d’adolescents, attachés à leur pays, ont refusé de s’exiler.

Les établissements scolaires ukrainiens ont dû s’adapter à un quotidien rythmé par les alertes aériennes. Selon les organisations internationales, près d’un cours sur cinq a été annulé cette année en raison des bombardements. Dans les régions orientales, les salles de classe ont parfois été déplacées dans des abris souterrains. Malgré ces conditions extrêmes, les élèves ont appris à réagir avec une rapidité déconcertante aux sirènes, comme le soulignent les enseignants.

La cérémonie de fin d’année s’est déroulée sans alerte ce jour-là, permettant aux familles de savourer ce moment symbolique. Mais les jeunes diplômés n’oublient pas le contexte. Certains, comme ce lycéen de 17 ans, adressent un message sans équivoque à la jeunesse russe et à ses dirigeants, appelant à la fin d’un conflit qui vole leur enfance. Entre espoir et colère, cette génération grandie trop vite incarne à la fois la résilience ukrainienne et le coût humain d’une guerre qui n’en finit pas.

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