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Culture

Un rappeur nord-irlandais devant la justice britannique pour une affaire de drapeau controversé

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L’artiste du groupe Kneecap est poursuivi pour « infraction terroriste » après avoir brandi l’emblème du Hezbollah lors d’un concert. Le collectif dénonce une instrumentalisation politique.

Le rappeur Liam O’Hanna, plus connu sous le pseudonyme Mo Chara, membre du trio nord-irlandais Kneecap, comparaît devant le tribunal de Westminster à Londres. Il est accusé d’avoir exhibé un drapeau du Hezbollah lors d’une performance musicale en novembre dernier, un acte considéré comme un soutien à une organisation classée terroriste par les autorités britanniques.

Connu pour ses prises de position provocatrices et son engagement en faveur de la cause palestinienne, le groupe Kneecap rejette fermement ces accusations. Ses membres affirment que cette procédure judiciaire relève d’une manœuvre politique visant à museler leur liberté d’expression. « Ils cherchent à nous faire taire, à annuler nos concerts et à restreindre nos déplacements », a déclaré Mo Chara lors d’un récent événement.

Le collectif, originaire de Belfast, s’est fait remarquer par son mélange détonant de rap et de punk, ainsi que par ses textes engagés, souvent chantés en gaélique. Leur succès s’est amplifié avec la sortie de leur album « Fine Art » et d’un docu-fiction primé, qui explore l’héritage culturel et politique de l’Irlande du Nord. Leur nom même, « Kneecap », fait référence aux pratiques violentes des groupes paramilitaires durant les Troubles.

Cette affaire intervient dans un contexte tendu, alors que Kneecap a récemment été au cœur de polémiques pour ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien. Des vidéos anciennes, où l’un des membres semble soutenir le Hamas et le Hezbollah, ont refait surface, alimentant les critiques. Malgré les pressions, le groupe maintient sa présence à des festivals prestigieux, comme Glastonbury, et bénéficie du soutien de plusieurs figures musicales britanniques.

Pour ses défenseurs, cette affaire symbolise une tentative de censure contre des artistes qui défient le discours dominant. Pour ses détracteurs, elle soulève des questions sur les limites entre liberté artistique et apologie du terrorisme. Le verdict, attendu avec attention, pourrait marquer un tournant dans la carrière du groupe.

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