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Trump à 100 jours : entre autosatisfaction et désaveu populaire

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_**Le président américain affiche un optimisme déconcertant malgré une chute vertigineuse dans les sondages et des mesures controversées.**_

Cent jours après son investiture pour un second mandat, Donald Trump cultive un discours triomphaliste, loin du climat de défiance qui entoure sa présidence. Lors d’un meeting dans le Michigan, il a une nouvelle fois célébré sa propre gestion, contrastant avec les critiques croissantes sur son exercice du pouvoir. « La première fois, je devais survivre. Maintenant, je dirige », a-t-il lancé, minimisant les turbulences de son premier passage à la Maison Blanche.

Pourtant, les indicateurs sont au rouge. Les enquêtes d’opinion révèlent une chute brutale de sa popularité, avec seulement 39 % d’approbation selon un récent sondage. Une majorité d’Américains estiment qu’il outrepasse ses prérogatives, notamment avec sa politique d’expulsions massives et ses décrets contestés. Plus de 140 mesures ont été signées en trois mois, souvent bloquées par la justice, alimentant un bras de fer institutionnel inédit.

Ses fidèles, eux, restent indéfectibles. Des électeurs comme Karen Miner, gérante d’une cave à vins dans le Nevada, louent son « savoir-faire », tandis que d’autres, comme Frank Tuoti, retraité du New Hampshire, saluent son action tout en s’inquiétant pour l’économie. Mais l’adhésion ne masque pas les fractures. Les manifestations se multiplient contre ses décisions, qu’il s’agisse de la remise en cause du droit du sol, des attaques contre les universités ou du démantèlement des régulations environnementales.

Sur la scène internationale, les promesses fracassantes s’effritent. Son engagement à régler la guerre en Ukraine « en un jour » a été rétropédalé, qualifié de « blague » après coup. Son style impulsif, notamment dans les dossiers commerciaux, suscite des tensions, tandis que son alliance avec des figures comme Elon Musk pour « nettoyer » l’administration fédérale alimente les polémiques.

À 78 ans, Trump reste un président hors normes, aussi clivant qu’infatigable. Mais le rythme effréné de ses premières semaines interroge sur sa capacité à tenir la distance. Entre autosatisfaction et défiance grandissante, son deuxième mandat s’annonce plus tumultueux que jamais.

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