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Trois ans d’enfer pour les Français otages du régime iranien

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Cécile Kohler et Jacques Paris subissent une détention inhumaine en Iran depuis leur arrestation arbitraire en 2022. Leurs proches dénoncent des conditions « destructrices » et un désespoir grandissant.

Depuis trois ans, deux citoyens français croupissent dans les geôles iraniennes, victimes d’une justice expéditive et de conditions carcérales qualifiées de tortures. Cécile Kohler, enseignante de 40 ans, et son compagnon Jacques Paris, septuagénaire, ont été arrêtés en mai 2022 à la fin d’un séjour touristique. Depuis, ils sont enfermés dans la tristement célèbre section 209 de la prison d’Evin, réservée aux prisonniers politiques.

Les autorités iraniennes les accusent d’espionnage, une allégation catégoriquement rejetée par la France, qui les considère comme des otages d’État. Leur détention, marquée par des aveux extorqués sous la contrainte et diffusés à la télévision nationale, s’apparente à un chantage diplomatique. Leurs familles décrivent des conditions de vie insupportables : lumière permanente, isolement prolongé, sorties rares et communications sporadiques sous surveillance.

La sœur de Cécile, Noémie Kohler, témoigne de leur désespoir croissant. « Ils perdent espoir, épuisés par cette attente interminable », confie-t-elle, évoquant les promesses répétées d’un verdict imminent qui ne vient jamais. Malgré les libérations sporadiques d’autres ressortissants européens ces dernières années, le couple reste prisonnier, devenant les Français les plus longtemps détenus en Iran.

La France a annoncé son intention de saisir la justice internationale pour dénoncer ces violations flagrantes des droits humains. Une décision symbolique, mais qui ne changera rien à leur sort immédiat. Les relations entre Paris et Téhéran, déjà exécrables, se sont encore dégradées récemment avec des tensions autour du nucléaire iranien et des arrestations croisées.

En l’absence de progrès diplomatiques, les familles comptent sur la mobilisation citoyenne pour maintenir la pression. « Nous devons faire du bruit, c’est notre seule arme », insiste Noémie Kohler, en contact avec d’anciens détenus comme Benjamin Brière. Une solidarité précieuse, mais qui ne suffit pas à apaiser l’angoisse de voir leurs proches sombrer un peu plus chaque jour dans l’oubli des prisons iraniennes.

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