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Tasmanie : le scandale des saumons morts qui échouent sur les plages

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Une crise écologique et politique éclate en pleine campagne électorale, alors que l’industrie du saumon est pointée du doigt.

Les côtes de la Tasmanie, en Australie, sont le théâtre d’un phénomène aussi choquant que révélateur. Des centaines de fragments de saumons en décomposition ont envahi les plages de Verona Sands, soulevant l’indignation des habitants et des défenseurs de l’environnement. Cette situation met en lumière les dérives de l’élevage intensif, alors que le pays s’apprête à voter pour des élections législatives.

L’île, qui produit à elle seule 90 % du saumon australien, compte de nombreux parcs d’élevage offshore. Mais récemment, des températures élevées et une bactérie mortelle ont provoqué une hécatombe dans les fermes aquacoles. Des morceaux de poissons en décomposition, surnommés « pop-corn » par les ouvriers, ont dérivé jusqu’aux rivages, exposant au grand jour les pratiques controversées du secteur.

Les associations dénoncent un désastre écologique bien plus large. La pollution plastique, l’usage massif d’antibiotiques et la destruction des écosystèmes marins menacent des espèces rares, comme la raie maugéenne, classée en danger critique d’extinction. Pourtant, malgré les alertes scientifiques, le gouvernement a récemment exempté l’industrie salmonicole du contrôle du ministère de l’Environnement, invoquant la préservation de l’emploi.

Cette décision a attisé la colère des écologistes et des citoyens. Des candidats indépendants et des Verts en ont fait un enjeu électoral majeur, promettant de mettre fin à l’élevage en mer ouverte. La mobilisation, notamment des jeunes, pourrait redistribuer les cartes politiques dans la région.

Alors que les élections fédérales approchent, le débat dépasse la simple question environnementale. Il interroge les choix économiques d’un territoire où le tourisme, bien moins destructeur, pourrait offrir des alternatives durables. La Tasmanie se trouve à un tournant : continuera-t-elle à sacrifier ses écosystèmes au nom du profit, ou optera-t-elle pour un modèle plus respectueux de son patrimoine naturel ?

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