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Économie

Stellantis : la rémunération polémique de Carlos Tavares enflamme à nouveau les actionnaires

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L’ancien patron du géant automobile empoche 23,1 millions d’euros malgré une année catastrophique, suscitant l’ire des investisseurs.

La rémunération de l’ex-directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, sera une nouvelle fois au cœur des débats lors de l’assemblée générale du groupe. Malgré des résultats en chute libre en 2024, l’homme d’affaires a perçu 23,1 millions d’euros, soit 350 fois le salaire moyen des employés du constructeur. Un montant jugé disproportionné par de nombreux actionnaires, d’autant que le bénéfice net a plongé de 70 % cette année-là.

Le versement de cette somme, bien qu’en baisse de 37 % par rapport à 2023, intervient dans un contexte tendu. Carlos Tavares a quitté ses fonctions fin 2024 après des performances décevantes, notamment sur le marché nord-américain. Malgré cela, il bénéficiera d’une indemnité de départ de 2 millions d’euros et d’un bonus de 10 millions, tandis qu’un second bonus équivalent lui a été refusé.

Plusieurs voix s’élèvent contre cette politique de rémunération. Le gestionnaire d’actifs AllianzGI a qualifié le package d’« excessivement généreux », pointant du doigt les mauvais résultats et les circonstances du départ. Proxinvest, société de conseil aux investisseurs, a également appelé à voter contre, arguant qu’aucune indemnité n’aurait dû être versée pour une démission, même forcée.

Du côté politique, les critiques fusent également. Le ministre de l’Industrie a évoqué la nécessité d’une « modération », tout en soulignant que l’État ne devait pas fixer les niveaux de rémunération. Stellantis, de son côté, défend sa stratégie, mettant en avant la nécessité d’attirer des talents dans un secteur en pleine mutation.

La tension monte à l’approche du vote consultatif, où les actionnaires pourraient exprimer leur mécontentement, comme ils l’ont fait les années précédentes. Certains investisseurs, comme AllianzGI, envisagent même de s’opposer à la réélection de membres du comité de rémunération. Une nouvelle tempête s’annonce pour Stellantis, dont la gouvernance reste sous surveillance.

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