Nous rejoindre sur les réseaux

Sète

Sète : Les forces de gauche surpassent le RN, mais restent fragile

Article

le

Sète : Les forces de gauche surpassent le RN, mais reste fragile
©LeSingulier

Les résultats des élections européennes de 2024 à Sète montrent que si les forces de gauche s’unissent, elles surpassent le Rassemblement National. Une victoire de l’union de gauche sur la 7e circonscription de l’Hérault reste toutefois fragilisée par les excellents scores du RN à Agde, Bessan, Florensac, Servian et Pézénas.

Les élections européennes de 2024 ont révélé des dynamiques intéressantes dans la ville de Sète. Si les listes de gauche avaient uni leurs forces, elles auraient surpassé le Rassemblement National (RN), qui, bien que dominant en solo, n’aurait pas été en tête face à une coalition de gauche.

En effet, en totalisant les voix des différentes listes de gauche, celles-ci ont obtenu 6 559 voix, représentant 37,01 % des voix exprimées, dépassant ainsi la liste de Jordan Bardella avec une avance de 314 voix et 1,77%. Le RN, mené par Jordan Bardella, a recueilli 35,24 % des voix exprimées, soit 6 245 votes.La participation électorale à Sète a été significative, avec 53,77 % des inscrits ayant voté. Sur les 33 815 inscrits, 18 184 ont exercé leur droit de vote, malgré une abstention de 46,23 %.

Face à ce constat, les analyses des différentes personnalités politiques sétoises sur les résultats des élections européennes sont partagées. Pour la gauche sétoise, Sébastien Denaja, Véronique Calueba et Laura Seguin, l’heure est à la mobilisation et à un rassemblement rapide autour d’un seul candidat et des idées qui les unissent. À droite, Sébastien Pacull fixe le cap sur les élections législatives, en soutien au candidat sortant Aurélien Lopez-Liguori.

Sébastien Denaja, conseiller régional sétois de la majorité régionale, analyse les résultats des européennes de la façon suivante :  » Dans la 7e circonscription de l’Hérault, l’extrême-droite, tout confondu, a fait hier soir plus de 52 %. Le résultat est très inquiétant dans la 7e circonscription dont j’ai été le député parce qu’hier, l’extrême-droite a dépassé largement les 50 % sur la circonscription. Même s’il y a heureusement quelques résultats plus modérés à Sète ou Pézenas, par exemple. Cela appelle au rassemblement le plus large possible des forces de gauche, écologiques et républicaines pour se rassembler sur des valeurs fondamentales, celles de la république et de la laïcité. Mais également sur quatre, cinq grands chantiers sur lesquels le parlement élu le 7 juillet prochain pourra proposer des projets de loi qui apporteront des solutions aux Français qui se sont exprimés hier. Je pense au pouvoir d’achat, au travail, à l’accès au logement, à l’urgence climatique en gardant la question sociale à l’esprit. Il y a des sujets sur lesquels la gauche et toutes les forces politiques doivent apporter des réponses plus fortes, notamment sur la sécurité. Il faut également être très clair sur les sujets internationaux, comme la guerre en Ukraine d’un côté et, de l’autre, le conflit du Proche-Orient avec la solution traditionnelle de la France qui est une solution de paix à deux États vivant pacifiquement, ce qui présuppose la reconnaissance de l’État palestinien. »

Véronique Calueba, la vice-présidente du département de l’Hérault, appelle elle aussi au rassemblement : « Pour les prochaines heures, on doit se rassembler autour d’un programme de gauche pour envoyer un député de gauche à l’Assemblée nationale le 7 juillet prochain. Il faut que les électeurs se rappellent que le RN reste un parti d’extrême-droite, éloigné de la fraternité, de l’égalité des chances, de l’égalité hommes-femmes et des problématiques de l’environnement. » Laura Seguin, conseillère municipale et communautaire de Sète, ajoute : « Il nous faut tout mettre en œuvre pour éviter une assemblée nationale d’extrême droite. Nous avons su construire cette union après les dernières présidentielles, pour les législatives. C’est un extraordinaire socle de départ, il faut partir de là, et avancer. La gauche réellement unie est devant le RN. C’est notre seule chance de gagner ces élections. »

Cependant, les excellents scores du RN à Agde (49,31 %), Bessan (55,04 %), Florensac (48,29 %), Servian (51,58 %) et Pézénas (32,09 %) penchent en faveur du RN et d’Aurélien Lopez-Liguori, député sortant de la 7e circonscription et candidat à sa réélection le 30 juin prochain.

Pour le député RN sortant, « le verdict des urnes de ce dimanche 9 juin est sans appel : en octroyant à la liste de Jordan Bardella plus de 30 % des suffrages, les Français ont manifesté leur rejet net et cinglant de la politique conduite par Emmanuel Macron et leur aspiration au changement. Dans la 7ème circonscription de l’Hérault, le RN atteint 52 % des voix. J’ai pris acte de l’annonce faite par le Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, ainsi que l’avait demandé Marine Le Pen. Depuis que je suis élu, je n’ai eu de cesse de me battre à l’Assemblée nationale et sur le terrain pour défendre les intérêts des Français, obtenant en deux ans nombre de victoires significatives. J’ai réussi à obtenir des financements pour nos infrastructures locales, à améliorer la sécurité et à soutenir nos agriculteurs. C’est pour continuer ce combat pour la France et pour mon territoire que j’annonce remettre entre les mains des électeurs héraultais la confiance qu’ils m’avaient accordée il y a deux ans. J’appelle les Héraultais désireux d’engager le redressement de la Nation à me rejoindre pour constituer une majorité parlementaire patriote appelée à exercer le pouvoir. »

Sébastien Pacull, conseiller municipal et communautaire de Sète, exprime le même sentiment et appelle dès aujourd’hui à soutenir le député sortant, Aurélien Lopez-Liguori : « Le score réalisé par la liste menée par Jordan Bardella sur Sète est une excellente nouvelle. Les électeurs ont eu la lucidité et le courage de refuser les injustices qui leur sont imposées chaque jour par des politiciens hors sol. Nous devons désormais travailler autour de la réélection de notre député Aurélien Lopez-Liguori en rassemblant tous les patriotes. »

Cette fusion virtuelle des listes de gauche à Sète montre que la gauche, si elle était unie, pourrait surpasser le RN à Sète. Cependant, les scores élevés du RN dans les autres communes de la 7e circonscription penchent en faveur du RN et du député sortant, Aurélien Lopez-Liguori, qui semble se diriger tout droit vers un second mandat.

4 Commentaires

1 Commentaire

  1. Jean-Louis CAMELIO

    10 juin 2024 at 21 h 54 min

    Sébastien Denaja est gauche ? MDR On en apprend tous les jours

  2. Anonyme

    12 juin 2024 at 12 h 56 min

    Denaja est une arapete ou une limande.

  3. Chiavazza

    24 juin 2024 at 15 h 03 min

    Tous les partis tous des menteurs. Ils savent tous trés bien que vue la situation de la France ils ne pourrons rien faire. Tous ces candidats s’ils étaient chefs d’entreprises ils couleraient leur entreprise en un rien de temps. Ils ne savent pas compter car çà n’a jamais été leur argent.

  4. Chiavazza

    24 juin 2024 at 15 h 04 min

    Tous menteurs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sète

Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour le tireur, 15 ans pour un acteur clé du dossier

Article

le

Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour l’auteur des tirs, 15 ans pour un protagoniste majeur

Après cinq jours de débats marqués par des tensions et des témoignages sous pression, la cour d’assises de l’Hérault a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu le 24 avril 2020 à Sète, dans le quartier de l’Île de Thau.

Après une semaine d’audience sous haute tension, la cour d’assises de l’Hérault a tranché. L’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu en avril 2020 à Sète, dans le quartier sensible de l’Île de Thau, a connu son épilogue judiciaire avec des peines lourdes pour les principaux accusés. Un dossier où règlements de comptes et narcobanditisme se sont mêlés sur fond de violence quotidienne.

Le soir du 24 avril 2020, alors que le pays était en plein confinement, une pluie de balles venait briser le silence pesant des rues désertées. Ayoub Anajjar, trouvait la mort sous les tirs répétés d’un individu qui n’a pas hésité à ouvrir le feu à bout portant. Selon l’accusation, il s’agissait d’un acte prémédité, conséquence d’une guerre de territoire entre bandes rivales. La scène, capturée par des riverains, circulait rapidement sur les réseaux sociaux, amplifiant l’émoi et la peur au sein du quartier.

Cinq ans après, le procès a révélé un climat oppressant où témoins et proches ont dû composer avec des menaces et des pressions constantes. Le principal accusé, Abdekrim Chalam, 36 ans, a admis être l’auteur des tirs mortels, justifiant son geste par des menaces dont il aurait été victime. La cour n’a pas retenu la légitime défense et a prononcé une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Si Abdekrim Chalam a assumé son geste, son co-accusé, Nordine Souas, 34 ans, a nié toute implication dans le meurtre. Cependant, la cour l’a reconnu coupable d’une autre tentative de meurtre survenue le même jour. Un rival, violemment agressé, avait miraculeusement échappé à une rafale d’arme automatique en se réfugiant derrière un véhicule. Pour ces faits, il a été condamné à 15 ans de prison, malgré la plaidoirie de son avocat dénonçant des témoignages contradictoires et des accusations infondées.

Le troisième prévenu, Sophian Chalam, frère cadet d’Abdekrim, a quant à lui été acquitté. Accusé de détention d’arme, il a finalement été écarté de toute responsabilité directe dans les faits qui lui étaient reprochés.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un contexte de violences liées au contrôle des points de deal, a ravivé les inquiétudes sur l’emprise du narcobanditisme dans certains quartiers de l’Hérault. Si le verdict met un point final à ce dossier judiciaire, il ne met pas pour autant un terme aux tensions qui gangrènent l’Île de Thau, théâtre récurrent d’affrontements meurtriers.

Avec cette condamnation, la justice envoie un signal fort sur sa volonté de lutter contre l’impunité des règlements de comptes. Mais dans les rues de Sète, l’onde de choc de cette fusillade, immortalisée par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, continue de marquer les esprits.

Lire Plus

Sète

Sète : Les expropriations forcées de la SA ELIT, une spirale infernale pour les propriétaires

Article

le

Les expropriations forcées à Sète de la SA ELIT, une spirale infernale pour les propriétaires
©saélit

L’expropriation au nom de la modernité. À Sète, les projets de la SA ELIT laissent des propriétaires dépossédés, souvent mal indemnisés et confrontés à des batailles judiciaires sans fin.

En apparence anodines, les procédures d’expropriation menées par la Société d’Équipement du Littoral de Thau (SA ELIT) à Sète prennent des airs de rouleau compresseur administratif. Derrière l’écran d’un développement urbain harmonieux, une réalité plus sombre émerge, celle d’expropriés laissés pour compte, ballotés entre décisions judiciaires et indemnités souvent jugées dérisoires.

Depuis plusieurs années, la SA ELIT orchestre à Sète des projets d’aménagement urbain d’envergure. Parmi eux, la fameuse Zone d’Aménagement de l’Entrée Est, présentée comme une vitrine de modernité. Mais pour ériger ces nouveaux quartiers, il a fallu déposséder bon nombre de propriétaires. Ces derniers, déjà affaiblis par l’ampleur de la machine administrative, ont souvent vu leurs biens estimés à des prix bien en deçà de leur valeur marchande.

La SA ELIT n’hésite pas à user d’arguments bien rodés, pollution supposée des sols, restrictions administratives ou encore des contraintes urbanistiques particulières. Ces éléments, souvent présentés comme des réalités techniques inévitables, finissent par réduire les indemnités versées à des montants qui peinent à compenser les pertes réelles des expropriés.

Prenons l’exemple d’un propriétaire dont, en janvier 2021, leur parcelle de 3 305 m², stratégiquement située sur une zone à fort potentiel d’aménagement, a été officiellement déclarée cessible par un arrêté préfectoral. Cette décision donnait le coup d’envoi d’une procédure d’expropriation qui allait s’étendre sur plusieurs années.

Une première audience devant le juge de l’expropriation a eu lieu le 29 juin 2022. Le tribunal a alors fixé l’indemnisation des propriétaires à 564 503 €, prenant en compte la situation privilégiée du terrain mais également ses contraintes environnementales. Cette décision a été contestée par les deux parties. Les expropriés jugeant l’indemnité insuffisante, et la SA ELIT estimant que les coûts de dépollution avaient été sous-évalués.

Le dossier a finalement été examiné par la Cour d’appel de Montpellier le 15 décembre 2023. Dans son arrêt rendu le 23 février 2024, la cour a révisé l’indemnité à la baisse, la fixant à 436 660 €. Cette révision s’appuie sur une expertise approfondie des coûts de dépollution, évalués à plus de 500 000 €, et sur les contraintes imposées par l’intégration de la parcelle dans une ZAC. La cour a jugé ces éléments comme déterminants dans la valorisation finale du terrain.

Pour les expropriés, cette décision représente une double peine. Non seulement ils perdent un bien qu’ils considèrent comme sous-estimé, mais ils doivent aussi faire face à une procédure judiciaire complexe et longue. Cette affaire illustre parfaitement les limites d’un système où l’équilibre entre intérêt public et droits individuels semble de plus en plus précaire.

Derrière les chiffres se cachent des histoires humaines. Pour nombre de contribuables concernés, perdre leur bien signifie voir s’évanouir un patrimoine familial, un lieu de mémoire ou un investissement de toute une vie. Les indemnités, même lorsqu’elles sont versées, ne compensent que rarement les dommages collatéraux, frais d’avocats, réinstallation, stress émotionnel.

Dans une ville comme Sète, où les ambitions de renouvellement urbain rencontrent un foncier limité, la question des expropriations devient un enjeu crucial. Le modèle actuel semble pencher en faveur des autorités et des développeurs, laissant les propriétaires individuels dans une posture de faiblesse.

La notion d’utilité publique, pourtant érigée comme pierre angulaire des procédures d’expropriation, semble ici avoir été détournée. Peut-on vraiment parler d’équilibre entre l’intérêt collectif et les droits individuels lorsque les indemnités ne reflètent pas la véritable valeur des biens expropriés ?

Les citoyens, de plus en plus nombreux à se regrouper en collectifs, tirent la sonnette d’alarme. Ils demandent une refonte des procédures d’évaluation des biens et une prise en compte plus juste des réalités des propriétaires. La SA ELIT est devenue un symbole d’une mécanique administrative qui, sous prétexte de modernité, broie des vies.

Les expropriés ne sont pas de simples lignes dans un bilan financier. Ce sont des femmes et des hommes, des familles entères, des histoires uniques qui méritent d’être entendues et respectées. L’urbanisme à tout prix, au détriment des citoyens, n’est qu’une fausse modernité. Et si nous devons bâtir la ville de demain, faisons-le avec justice et humanité.

Lire Plus

Sète

Sète : François Commeinhes économise 1,1M€ d’impôts grâce à des montages fiscaux

Article

le

Sète : François Commeinhes économise 1,4M€ d’impôts grâce à des montages fiscaux
©SèteAgglopôleMéditerranée

Alors que les sétois subissent une pression fiscale croissante, le maire de Sète, démontre une maîtrise redoutable des dispositifs d’optimisation fiscale. Grâce à des montages complexes et parfaitement légaux, il a transmis un patrimoine de plusieurs millions d’euros à sa famille avec une imposition dérisoire.

À Sète, l’ironie se dessine parfois en lettres capitales. Alors que les sétois supportent une fiscalité toujours plus écrasante, leur maire affairiste condamné, semble exceller dans l’art de la légalité fiscale… à son avantage. Un contraste saisissant entre les sacrifices exigés des contribuables locaux et l’habileté avec laquelle l’édile optimise son propre patrimoine.

Deux sociétés familiales, COGIR et LOUMI, constituent le socle d’une transmission patrimoniale habilement orchestrée. Ensemble, elles représentent une valeur totale de plus de 4,5M€. Pourtant, grâce à des dispositifs légaux d’optimisation fiscale, François Commeinhes a réduit les droits de donation à une fraction de ce qu’ils auraient dû être. Une économie fiscale estimée à 1,1 M€, qui met en lumière le contraste entre la charge supportée par ses administrés, et les privilèges que s’octroie le maire de Sète et président de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM)

La pierre angulaire de cette transmission réside dans l’utilisation de l’article 787 B du Code général des impôts, qui prévoit une exonération de 75 % de la valeur des parts d’une société familiale transmises à titre gratuit. Créée pour préserver les entreprises et éviter leur démantèlement lors des successions, cette disposition est ici utilisée par sa société COGIR, une société valorisée à 2,8M€. En appliquant cet article, François Commeinhes a ramené la base imposable de cette transmission à seulement 700 500 €. Deux abattements familiaux de 100 000 € par bénéficiaire ont ensuite permis de réduire encore cette somme à 500 500 €, soumise au barème progressif des droits de donation. Résultat, des droits à payer d’à peine 75 075 €. Sans ce montage, la fiscalité aurait atteint environ 520 400 €, soit une économie nette de près de 445 000 €.

La société LOUMI, quant à elle, illustre une autre facette de l’optimisation fiscale, le démembrement de propriété. Ici, François et Michèle Commeinhes, tout en transmettant la nue-propriété des parts à leurs enfants, ont conservé l’usufruit, leur permettant de continuer à percevoir les revenus locatifs générés par les biens immobiliers. Ce montage a également permis d’appliquer une décote importante sur la valeur des parts sociales. En prenant en compte cette réduction et les abattements familiaux, la fiscalité sur la transmission de la société LOUMI a été réduite à 68 793 €, contre plus de 595 000 € sans optimisation. L’économie fiscale réalisée sur cette opération avoisine ainsi les 526 000 €.

Ces deux opérations combinées montrent comment le maire affairiste sétois a su exploiter les outils fiscaux à sa disposition pour réduire considérablement le poids de l’impôt. En tout, les droits de donation sur un patrimoine de 4,5M€ n’ont coûté qu’environ 144 000 €, contre plus de 1,1 M€ sans optimisation. Une maîtrise certes légale, mais qui met en lumière les inégalités d’accès à ces dispositifs, souvent réservés à une élite bien informée.

Cette affaire soulève des questions d’éthique et d’équité fiscale. Le contraste entre les capacités d’optimisation fiscale de François Commeinhes et la pression fiscale qu’il impose à ses administrés est frappant. Sous ses mandats successifs, la ville de Sète et les communes du bassin de Thau qu’il administre ont vu une augmentation significative des taxes locales, justifiée par « des projets ambitieux et une volonté de dynamiser le territoire ». Pourtant, alors que ces hausses étouffent les contribuables locaux et pèsent lourdement sur leur pouvoir d’achat, François Commeinhes, grâce à des dispositifs d’optimisation fiscale, allège considérablement sa propre charge. En dépit de son patrimoine conséquent, il ne participe pas à l’effort collectif imposé à ses administrés, accentuant le décalage entre ceux qui subissent la fiscalité locale et ceux qui savent en contourner les effets.

Le Pacte Dutreil, la sous-évaluation des parts sociales, le démembrement de propriété, autant de dispositifs qui permettent aux familles fortunées de transmettre un patrimoine considérable tout en minimisant leur contribution fiscale. Pendant ce temps, la majorité des contribuables, moins bien conseillés ou moins fortunés, supporte le poids des prélèvements sans possibilité de réduire l’addition.

Enfin, l’utilisation de ces montages interroge sur leur véritable impact économique. Si ces dispositifs sont censés préserver l’emploi et l’activité des entreprises familiales, rien n’indique ici qu’ils servent directement à soutenir l’économie locale. Au contraire, ces opérations semblent davantage répondre à une logique de conservation et de consolidation d’un patrimoine familial, avec peu de retombées visibles pour la collectivité.

Pendant que les contribuables jonglent entre hausses des impôts locaux et budgets serrés, leur maire et président de la SAM démontre qu’il ne manque ni de créativité ni de ressources… pour lui-même. Ironiquement, le champion de l’optimisation fiscale laisse ses administrés découvrir qu’il existe deux poids, deux mesures dans la fiscalité. L’un favorise les initiés, l’autre pénalise ceux qui financent « les projets ambitieux ».

À LIRE AUSSI > Sète : François Commeinhes face à un premier échec en Cassation

Lire Plus

Les + Lus