Sète
Sète – Le chantier du parking Aristide Briand pourrait être suspendu prochainement

À Sète, le chantier du parking Aristide Briand pourrait être suspendu dans les prochains jours. Tout dépendra de l’élection du futur président de Sète Agglopôle Méditerranée, décisionnaire au sein de la SPLBT. Le collectif Bancs Publics, mobilisé depuis trois ans, est à deux doigts d’obtenir gain de cause.
Les pelleteuses pourraient s’arrêter plus vite que prévu. Le gigantesque chantier du parking souterrain de la place Aristide Briand, devenu en trois ans le symbole de toutes les fractures urbaines et politiques à Sète, pourrait être suspendu dans les prochains jours. Cette hypothèse, encore impensable il y a quelques semaines, est aujourd’hui prise très au sérieux, en raison d’un enchaînement institutionnel bien précis.
Depuis la démission forcée par la justice de François Commeinhes, condamné pour détournement de fonds publics, c’est tout l’édifice de pouvoir qui tremble. Car la majorité municipale, autrefois soudée derrière son maire, entre maintenant dans une phase de recomposition. Et plus encore que la mairie de Sète, c’est la présidence de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) qui concentre toutes les attentions. Le vrai pouvoir, pour suspendre les travaux du parking, ne se trouve pas à l’hôtel de ville mais dans les mains du futur président de la SAM.
C’est lui qui, en tant qu’actionnaire, contrôle la Société Publique Locale du Bassin de Thau (SPLBT). Cette structure, chargée de piloter et de financer le chantier, fonctionne selon des règles strictes. Le président de la SAM détient près de 39 % du capital social de cette entité opaque, ce qui lui confère un pouvoir significatif en assemblée générale. Il peut décider de maintenir, suspendre, revoir ou abandonner le projet, en exerçant des pressions sur les administrateurs de la ville de Sète, car la SAM est engagée sur d’autres projets importants.
Cette mécanique, le collectif Bancs Publics l’a parfaitement comprise. Depuis 2021, il dénonce non seulement les décisions du maire, mais aussi celles prises par l’intercommunalité. Son combat patient, enraciné dans la rue comme dans les instances, prend aujourd’hui une dimension politique inédite. Il faut désormais qu’un relais politique traduise en actes ce que la mobilisation citoyenne réclame depuis trois ans et demi.
Si la SAM bascule à gauche dans les prochains jours, un moratoire sur les travaux semble possible. Mais cela ne pourra se faire qu’à une condition, que la gauche parvienne à s’unir autour d’une candidature unique capable de rassembler les voix du conseil communautaire. Sans cet accord, les divisions pourraient maintenir en place la majorité actuelle et faire perdurer un projet rejeté par une part croissante de la population.
La présidence de la SAM détient un autre levier crucial au sein de la SPLBT, celui de nommer les administrateurs, le directeur et les employés de cette structure. Un nouveau président pourrait potentiellement se séparer de l’actuel directeur général, Christophe Clair. Ce dernier a été l’un des rouages essentiels dans la gestion du projet Aristide Briand. Son maintien en poste sous une présidence de gauche semble peu probable. Son départ pourrait symboliser un changement d’orientation pour ce projet.
Alors que la gauche peine encore à s’accorder sur un candidat — les noms de Thierry Baëza et du socialiste Loïc Linares circulent — Jean-Guy Majourel, l’ancien cadre dirigeant d’EDF qui percevait 25 000 euros par mois dans le privé [lire ici], se positionne. Premier candidat officiellement déclaré, il est perçu comme l’héritier de François Commeinhes à la tête de la SAM. Plusieurs élus confirment qu’il a déjà annoncé son ambition de prendre la présidence. En interne, beaucoup craignent qu’il ne poursuive la ligne de son prédécesseur, voire qu’il continue à gouverner sous influence.
Dans ce climat tendu, les membres du collectif Bancs Publics voient leur rêve de suspendre les travaux, de remettre à plat le projet, de rouvrir la concertation, être plus proche que jamais. Mais il reste suspendu à un vote. Un seul. Celui qui désignera le futur président de Sète Agglopôle Méditerranée. Alors que pendant trois ans, la majorité municipale et intercommunale les ignorait, les moquait ou les faisait surveiller, ce sont peut-être ces citoyens anonymes qui pourraient écrire l’épilogue d’un chantier dont personne ne voulait.
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CHARLIE
5 mai 2025 at 14 h 59 min
Cette société publique locale (SPLBT) n’aurait jamais existé sans la passivité des élues et élus communautaires de Thau Agglomération. En effet, les élues et élus abstentionnistes et contre la création de cette société étaient majoritaires en 2015.
Deux activités commerciales atypiques, comme le souligne la chambre régionale des comptes occitanie dans son dernier rapport: aménagement des espaces communautaires de l’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée, et une délégation de service public stationnement de Sète, commune avec Marseilan qui ont institué du stationnement payant.
En sachant que la société aux financements publics survie, ses activités commerciales ne générant que peu de recettes.
Endettée fortement, en particulier la délégation de service public stationnement, plus de 27 millions d’euros, cette société devrait être dissoute.
Un service territorial de Sète Agglopôle Méditerranée créé pour l’activité aménagement des espaces communautaires. La commune de Sète regroupant ses activités stationnement (parkings) au sein d’un établissement public, et en intégrant les recettes de voiries (horodateurs) dans le budget communal, puisque cette activité est considérée comme un service public au caractère administratif.
En outre, des économies salariales seraient réalisées au regard des salaires du Directeur Général de la SPLBT et du Directeur Ressources, cumulant des rémunérations mensuelles auprès de la SPLBT et de la SA Elit, largement supérieures aux hauts fonctionnaires de la Fonction Publique, comme l’a fait remarquer la Chambre Régionale des Comptes Occitanie dans son rapport.
Le Directeur Général, homme de confiance de François Commeinhes devrait mettre un terme à son contrat qui doit s’achever en décembre 2026, le Directeur Ressources devrait faire de même.
Bon vent à tous…
REX
5 mai 2025 at 15 h 19 min
La recommandation de la Chambre régionale de comptes (CRC) Occitanie, publiée dans son rapport du 3 février 2022, est sans équivoque. Le département de la Haute-Garonne doit « mener à son terme le processus de dissolution de la société publique locale (SPL) Haute-Garonne Développement », une structure de droit privé, mais fonctionnant avec des capitaux publics créée en 2018 par le département pour exercer des missions de développement et de structuration économique du territoire. Une directive radicale, mise en œuvre en décembre dernier par le conseil départemental, qui est motivée par une série de constats confondants.
La valeur ajoutée de la société par rapport aux autres structures existantes (…) reste à démontrer
En effet, dans son rapport, la juridiction administrative et financière locale a considéré, sans nier la réalité du travail effectué, que cette SPL s’apparentait à une externalisation non justifiée et trop coûteuse de missions réalisables en interne par des services de la collectivité. La CRC conclut notamment que l’activité de la SPL Haute-Garonne est restée « relativement limitée, bien en deçà des missions prévues dans les conventions, et [que] la valeur ajoutée de la société par rapport aux autres structures existantes (…) reste à démontrer ». Ainsi, pour la CRC, trois ans après sa création, cette SPL « n’a pas trouvé sa place dans le paysage départemental ». De quoi siffler la fin d’une décision politique qui interroge quant à la gestion de l’argent public.
Une structure redondante et une externalisation injustifiée
Créée en janvier 2018 dans le cadre de la réforme de l’organisation territoriale (loi NOTRe), la SPL Haute-Garonne Développement avait initialement pour mission de « contribuer à un développement territorial équilibré au travers d’actions d’ingénierie territoriale, de promotion et d’animation économique, de création, de requalification et de commercialisation de zones d’activité ». Des objectifs finalement réduits au champ de la solidarité territoriale en milieu rural afin de correspondre aux compétences du département.
La société a un coût de fonctionnement élevé au regard de ses activités
Toutefois, la CRC constate que dès la première année d’existence de cette structure, celle-ci s’est retrouvée dans une situation de doublon avec des services internes. « Son activité est ainsi devenue très proche de celle de l’agence technique départementale, Haute-Garonne Ingénierie, dont le volet études et ingénierie a été développé à compter de septembre 2019. (…) De plus, les prestations assurées par la SPL n’ont pas fait l’objet d’une tarification, les contributions financières des actionnaires s’apparentant plus à une subvention qu’à la contrepartie des missions effectuées pour chacun des membres », observe la CRC. Au point que celle-ci juge que le mode d’intervention de la SPL « se rapproche plus de celui d’un service interne que d’une société prestataire ».
Des coûts de fonctionnement et des salaires trop élevés
Par ailleurs, la Cour régionale des comptes relève de nombreuses anomalies dans la gestion de la SPL. « La société a un coût de fonctionnement élevé au regard de ses activités. Le niveau des rémunérations accordées à plusieurs salariés est très supérieur aux moyennes nationales et régionales et les charges locatives semblent importantes au regard des besoins », avance l’organisme chargé du contrôle de la régularité des comptes publics. En effet pour trois salariés, le salaire net perçu en équivalent temps plein est de 1,5 à 2 fois plus élevé que la moyenne nationale. Un niveau de rémunération « globalement élevé, au regard de la structure », du « niveau de responsabilité » et de l’âge des salariés.
Opacité du recrutement et risques de conflits d’intérêts
Enfin, la Chambre régionale des comptes s’inquiète de « l’absence de dispositifs de prévention de conflits d’intérêts » et d’une relative opacité dans les procédures de recrutement. Ces derniers n’ayant « pas tous fait l’objet d’une publicité ». « Même si elle ne constitue pas une obligation s’agissant d’une structure privée, la publicité des postes à pourvoir permet d’accroître la performance des recrutements en augmentant le vivier des candidats potentiels », regrette l’organisme de contrôle. La CRC note également que, en plus de rémunérations surévaluées, la SPL n’a pas pu présenter de fiches de postes précises et complètes pour l’ensemble des salariés. Avant de souligner un cadre de travail « particulièrement souple » sans outils de suivi hebdomadaire ou mensuel de l’activité.
https://twitter.com/crcoccitanie/status/1489152009655701506
Dissolution de la SPL Haute-Garonne
Autant de points litigieux qui ont poussé le département de la Haute-Garonne à se plier à la recommandation de la Chambre régionale des comptes et à dissoudre purement et simplement la SPL Haute-Garonne Développement. Une décision actée le 31 décembre dernier lors d’un conseil départemental. À cette occasion, les élus ont voté la « dissolution de la SPM et la reprise en régie directe » de son activité par la collectivité, ainsi que le transfert de trois des agents au sein des services du département.
REX
5 mai 2025 at 17 h 16 min
Pour compléter cette décision de dissolution, il faut rappeler que Sète Agglopôle Méditerranée met du personnel à disposition de la Société Publique Locale du Bassin de Thau, d’où une inutilité de cette société commerciale.Les services de Sète Agglopôle Méditerranée pourraient faire mieux avec une strcture hiérarchique moins coûteuse, soit une économie de frais de personnels entre 30 et 50%.
R S
5 mai 2025 at 22 h 11 min
Pourquoi arrêter un projet commencer et presque terminé alors qu’il sera pas possible de revenir en arrière. Je pense que la place terminé tout les détracteurs ce pavaneron au soleil autour d’un verre. Meme si ce projet était peut être controversé. Stop rien que pour les marché du mercredi il faut revenir a la raison et finir peut importe aujourd’hui ce chantier est moche en cœur de ville. Je ne suis pas pro Intel ou autres mais une ville que j’aime et plus elle sera belle et propre comme la place (Victor Hugo)qui était certes gratuite au stationnement mais sale aujourd’hui magnifique. Alors toute raison gardé finissent une bonne fois pour toute .un citoyen lambda qui ne veux que du bien .
Tomm
6 mai 2025 at 1 h 24 min
Des parkings coool et des places artisan cela serait top …… Marre de Sète a tournée 20minutes ou plus et polluée. Les soignants on leur place et les artisans plombier clim maçon moi je suis pour les touristes paye Agde Marseillan personne ne se plaint mais il y a les écolo qui tout les jour prenne leur voiture acheter un vélo les amis et faites 200km avec vous allez vite reprendre votre voiture donc écolo heuuuuuu a voir sinon vélo
Georges
7 mai 2025 at 17 h 04 min
Je ne sais pas si ce parking est nécessaire ou pas mais au stade où nous sommes du chantier il faut être vraiment aveuglé par ses opinions politiques pour vouloir l’arrêter !!
En admettant au pire que les opposants arrivent à bloquer le chantier, qu’est qu’on va faire avec ce trou ? Il faudrait attendre des années avant que des jugements ou des décisions soient rendus et que des financements soient trouvés pour remettre l’esplanade à son état initial
Et bien évidement qui paiera ces travaux et les pénalités que ne manqueront pas de réclamer les entreprises : les couillons de contribuables setois
Il faut savoir cesser un combat quand il est encore temps
Tomm
6 mai 2025 at 1 h 30 min
Les sous terrain c’est top payant pour le tourisme et plus de place gratuite réserver au plombier maçon aide soignant ambulancier et pour les immatriculer 34 nos confrères les autres paye le parking commun moi perso je suis pour
Tomm
6 mai 2025 at 1 h 40 min
Coup de gueule prennez la grande rue haute il y a pas de place artisan. 4 place Réservé crèche et. 3place pour les soignant et nous le BTP qui nous offre une place?? Gratuite aussi…sete en tant que artisan c’est du vol le stationnement
Jp
6 mai 2025 at 9 h 19 min
J ai été élu dans une station balnéaire et les propriétaires et locataires à l année ne payez pas de parking
Par contre les touristes étaient soumis au payage
Barbedette
6 mai 2025 at 6 h 18 min
Bjr du quartier haut
Vous n’êtes pas les seuls messieurs les artisans a ne pas pouvoir stationner dans notre grande rue haute, ont a même pas dee stationnement handicapé , elles commence après l’église (4 au totale) mais avant yen a pas et celle là en generale ont ne peu pas s y mettre parce qu’es les 3/4 se sont les camions de la mairie qui y sont stationner donc faut arrêter de se plaindre.c est comme dire qu’il a démissionné Foutaises il a été licencié
.
jean
6 mai 2025 at 10 h 10 min
Malheureusement les parkings clos n’ont pas vocation à permettre des stationnements de surface plus nombreux (places à disposition dans les rues), au contraire, comme à Sète, soit le stationnement de surface est supprimé, soit il devient payant.
Les parkings en périphérie des communes sont une solution, avec possibilités de navettes, de nombreuses communes ont adopté ce principe.
En ce qui concerne les artisans, le réglement de voirie des communes permet des occupations provisoires gratuites du domaine public communal.