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Russie-Ukraine : des négociations directes butent sur des exigences territoriales inacceptables

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Pour la première fois depuis 2022, délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées en Turquie, mais les discussions ont achoppé sur les revendications de Moscou.

Les premières discussions directes entre la Russie et l’Ukraine depuis le début du conflit se sont soldées par une impasse vendredi à Istanbul. Les échanges, qui ont duré moins de deux heures, ont révélé des divergences majeures, Kiev dénonçant des exigences territoriales jugées « inadmissibles » de la part de Moscou. Les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine étaient absents, limitant d’emblée les attentes de progrès significatifs.

Les délégations, conduites par des responsables de second rang pour la Russie et des représentants du ministère ukrainien de la Défense, se sont réunies sous médiation turque. Peu après la fin des pourparlers, une source diplomatique ukrainienne a révélé que Moscou réclamait le retrait des troupes ukrainiennes de vastes zones occupées avant tout cessez-le-feu, une condition rejetée par Kiev. Bien qu’une reprise des négociations reste envisageable, aucune date n’a été fixée.

L’Ukraine maintient ses priorités : un arrêt des hostilités sans préconditions, la restitution des enfants déplacés en Russie – que Moscou nie détenir – et un échange massif de prisonniers. Vladimir Medinski, négociateur russe, a quant à lui insisté sur la nécessité d’aborder les « racines du conflit », présentant ces discussions comme une prolongation des pourparlers infructueux de 2022.

Les réactions internationales ont été contrastées. Volodymyr Zelensky, en déplacement en Albanie, a exhorté ses alliés à durcir les sanctions en cas d’échec. Emmanuel Macron a accusé la Russie de ne pas vouloir de trêve, tandis que l’Allemagne a salué la tenue même des discussions comme un « signal positif ». Donald Trump s’est dit prêt à rencontrer Poutine, une perspective accueillie avec prudence par le Kremlin.

Les positions russes restent inflexibles : renoncement de l’Ukraine à l’OTAN, cession de quatre régions partiellement occupées et arrêt des livraisons d’armes occidentales. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses soutiens. La Turquie, hôte des pourparlers, a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat, tandis que l’UE et l’OTAN ont dénoncé la composition « peu engageante » de la délégation russe.

Alors que la Chine appelle à une résolution « équitable », les espoirs de paix semblent s’éloigner. Les prochains jours diront si cette rencontre, malgré son échec apparent, ouvrira la voie à de nouvelles discussions ou confirmera l’enlisement du conflit.

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